Mis à mal par les aléas de la nature, intempéries,
érosion durant plusieurs siècles, le célèbre ksar de Boussemghoun
vient enfin de bénéficier d'une opération dans le cadre de la restauration et
de la préservation du patrimoine architectural ancien. Se faufiler dans les
méandres de ce vieux ksar, c'est faire un long voyage dans l'histoire
tourmentée de cette citadelle, haut lieu du monde cultuel et culturel dans
l'histoire de la région, qui a vu passer sous ses toits Sidi Boussemghoun, Ibn Khadoun et Sidi
Ahmed Tidjani qui y implanta sa zaouia.
Ces ksars portant les stigmates de mains malsaines et de faux collectionneurs
d'œuvres d'art, vient enfin de faire l'objet d'une attention particulière du
ministère de la Culture. De grands travaux de restauration et de remise à
niveau de cet ensemble architectural qui fait incontestablement partie
intégrante de l'histoire du pays viennent enfin d'être lancés. De nombreux
chercheurs de la région avaient tiré la sonnette d'alarme pour sauver ce haut lieu
de la tarika Tidjania et
fort heureusement, l'appel a été entendu. Le ministère de la Culture vient de
débloquer une enveloppe de 221 millions de DA pour la restauration de
l'ensemble des murs, toitures et galeries sérieusement affectées par les éléments
de la nature.
Cette entreprise de rénovation a été confiée à un
organisme public, en l'occurrence l'Office de gestion des biens culturels. Les
autorités locales souhaitent que cet office ne fasse pas cavalier seul, en leur
faisant part de l'évolution des travaux engagés en raison du manque de cadres
spécialisés dans le domaine du suivi de la restauration du patrimoine culturel.