Stade non homologué, problèmes de dettes, crise financière, recrutement
et préparation quasiment inexistants, forfait de l'équipe réserve pour son
premier match et un cinglant 5 à 0 pour les seniors. C'est la parfaite
illustration de la situation qui prévaut actuellement au Raed
Kouba, sacré champion d'Algérie en 1981 sous la houlette de l'entraineur Si
Abdelkader Zerrar. Le RCK fait partie également des
clubs ayant représenté l'Algérie en Coupe des clubs champions africains en 1982
et atteint le seuil des quarts de finale face à l'Enugu Rangers du Nigeria.
Aussi, le RCK est connu par sa philosophie de club formateur comme en
témoignent les résultats enregistrés par les jeunes catégories : coupe
d'Algérie en 1968 et finaliste à quatre reprises (1967, 1972, 1974 et 1977). En
cadets, le Raed a remporté quatre trophées (1975,
1976, 1986 et 1955). Aujourd'hui, le RCK est devenu un club quelconque, pris en
otage. La gestion anarchique, l'intérêt personnel, la négligence des autorités
locales et la guerre des clans ont fini par avoir raison de ce club. Mais, il
fallait s'y attendre dans la mesure où le Raed a été
géré dans la confusion depuis plusieurs saisons déjà. Pour cet exercice
2018/2019, le RCK, à l'instar des autres clubs endettés, a été interdit de
recrutement, ce qui a mis le club dans un dilemme étant donné que ses nouvelles
recrues n'ont pas été qualifiées par la LFP. Encore plus, la préparation a été
perturbée avec du retard et un départ massif vers d'autres cieux des éléments
cadres de l'équipe. Le travail d'avant saison a été entamé par l'entraineur Younès Ifticène qui a fini par
démissionner après quelques séances. Son successeur, Sid Ahmed Slimani, s'est retrouvé dans une situation similaire en
raison de conditions de travail lamentables. Pire encore, au déplacement à
Boussaâda l'équipe s'est retrouvée abandonnée et livrée à elle-même en raison
de l'absence totale de dirigeants. Ceux qui ont été à l'origine de ce désastre
doivent faire leur examen de conscience pour avoir terni l'histoire d'un club
ayant forcé le respect et incité l'admiration dans tous les stades d'Algérie. A
cette cadence et avec une telle gestion, le Raed
risque tout simplement le forfait général. Le club des Boualem
Amirouche, les frères Aït Ghegou,
Assad, Kaci Said, Kaoua,
Mehdi Cerbah, et les autres mérite-t-il un tel sort ?
La question doit être posée à ceux qui ont mis le RCK en péril.