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Constantine - Sit-in des commerçants du Polygone

par A. El Abci

  Les commerçants du marché du Polygone, qui ont été transférés dans des locaux de l'Opgi à la nouvelle ville de Massinissa, ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre la volte-face dudit office public, « concernant le mode de paiement arrêté auparavant et d'un commun accord entre les deux parties », disent-ils. Selon le président de l'association des commerçants du Polygone, Hacène B., « au début, nous nous sommes entendus avec l'Opgi sur le mode de paiement suivant, à savoir le règlement de 25% cash du prix du local et le reste étalé sur cinq ans. Et même le ministre de l'Habitat a donné son aval pour cet accord, d'après ce qu'on nous a dit au niveau du même office. Malheureusement, poursuit-il, jeudi dernier, nous avons été convoqués au siège de l'Opgi de Fadéla Saadane et ce, pour nous informer que nous devons avancer 35% du prix cash et le reste à régler non plus annuellement et sur cinq ans, mais mensuellement et sur 36 mois ». Et d'indiquer : « Lorsque nous avons fait interroger nos interlocuteurs, comment peuvent-ils remettre en cause le précédent accord, malgré le fait qu'il bénéficie du OK du ministre, on nous a répondu que les locaux font partie du patrimoine de l'Opgi, qui en est le propriétaire et est souverain en la matière, et personne d'autre ne peut en fixer le prix, ni les modalités de paiement.

Cela fait près de six mois maintenant que nous tous (les 122 commerçants du marché du Polygone) sommes pratiquement au chômage, puisque nous n'activons plus au niveau de nos anciens locaux, sans que l'on soit installés dans nos commerces de Massinissa. Et avec cette volte-face de l'Opgi, dont il y a lieu de noter qu'elle nous a complètement désarçonnés et que nous refusons, surtout que certains d'entre nous sont dans une situation telle qu'ils sont incapables d'avancer la moindre somme d'argent. Nos propositions à nous consistent en le paiement de 25% du prix cash et les autres 75% à régler sur un échéancier de 10 ans, avec si possible un moratoire d'une année, car il nous est impossible d'accepter en l'état les propositions de l'Opgi. Et c'est à cet effet que nous sommes là pour voir le wali, lui soumettre ces propositions et solliciter son intervention en leur faveur », dira encore notre interlocuteur. Reçus par le chef de cabinet, les commerçants ont été orientés vers le chef de daïra avec la promesse de transmettre leurs doléances à qui de droit.