Les contrôleurs du tramway
semblent un peu plus tranquilles en cette période de vacances. Le nombre de
voyageurs ayant diminué avec l'arrêt des cours à l'université et dans les
établissements scolaires, le contrôle des voyageurs est du coup plus aisé. «Nous
enregistrons une grande diminution du taux des fraudeurs», affirme un
contrôleur, «surtout depuis le départ en vacances des étudiants et des élèves»,
lancera-t-il avec le sourire. Expliquant cette réduction du taux des fraudeurs,
notre interlocuteur dira que les voyageurs savent pertinemment que les
contrôleurs les débusqueront dans les rames, d'où la force de dissuasion qui a
réduit le nombre des fraudeurs. Et puis, soutiendra, «croyez-moi, les étudiants
et les étudiantes figurent parmi les plus grands fraudeurs malgré les tarifs
d'abonnement très réduits qui leur sont dédiés, 600 dinars/mois, soit le
demi-tarif régulier».
En période estivale, donc,
«nous avons affaire généralement à des fonctionnaires, des clients, qui sont
des abonnés en force ou achètent des tickets par paquet de 10, avec lesquels on
ne rencontre pratiquement aucun problème». Ajoutant qu'il reste quand même ces
fraudeurs irréductibles, qui voyagent entre deux stations et se croient permis
de ne pas acheter de ticket de voyage, ainsi que d'autres fraudeurs qui
descendent des rames à la montée des contrôleurs et qu'on ne peut attraper. En
tout cas, estime le contrôleur de la Setram, il est
loin le temps où le taux des fraudeurs dépassait les 20%. La multiplication des
contrôle dans les rames, ainsi que l'expérience acquise par les contrôleurs, a
permis de réduire la fraude. Et l'on aspire à mieux, nous dira-t-il, à travers
la dissuasion qui s'ensuit de la verbalisation et des poursuites judiciaires
qui s'ensuivent, ainsi que la sensibilisation des voyageurs, qui doivent
veiller sur la bonne santé financière de ce moyen de transport moderne qui leur
rend de très grands services.