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Un glissement de terrain menace la centrale thermique du port: Des travaux pour canaliser les ruissellements d'eau au Ravin Blanc
par D. B.
Pour
parer à la menace d'un glissement de terrain qui menace la centrale thermique
du port d'Oran, des travaux pour canaliser les ruissellements des eaux qui
menacent une partie du ravin blanc ont été lancés il y a quelques jours, a-t-on
constaté sur place. Suite à l'appel lancé par les riverains et des travailleurs
de la centrale, une entreprise a été installée et a entamé les travaux sur les
flancs des falaises. Selon des travailleurs rencontrés sur place, toutes les
dispositions ont été prises pour éviter un éventuel affaissement des flancs du
ravin. Il y a lieu de signaler qu'un imminent glissement de terrain menace la centrale
thermique du Ravin Blanc située à l'extrême Est de l'établissement portuaire
d'Oran, à cause d'écoulements ininterrompus depuis plusieurs mois des eaux.
L'épanchement continu des eaux a eu pour conséquence l'érosion des flancs des
falaises qui supportent le jardin et l'esplanade de Sidi M'hamed
sur le prolongement du bd Front de mer. Cette situation qui prévaut, selon des
témoins oculaires, depuis le printemps 2017, ne cesse de s'aggraver et
notamment durant les grandes précipitations. «Des coulées de boue ont eu lieu
au pied des falaises qui bordent l'ancienne centrale thermique du port d'Oran.
Il y a eu des dégâts matériels. La clôture de la centrale a été endommagée par
la coulée de boue et les chutes de rochers. Les pompiers et les autorités locales
ont été alertés, mais aucune mesure n'a été prise pour endiguer ce danger
imminent qui menace la centrale et pourrait coûter la vie à des innocents. La
partie de la centrale menacée accueille des ateliers qui pourraient être
ensevelis sous la boue et les rochers et non seulement des employés perdront la
vie, mais il y a un risque pour les promeneurs de l'esplanade de Sidi M'hamed», avait avertit un employé
de cette centrale, quelques jours avant l'installation de cette entreprise. Et
d'enchaîner : «les versants des falaises sont saturés d'eau. Il y a six
ruissellements d'eau sur le versant, ce qui rend les versants instables. Cet
eau abondante provient probablement du système d?arrosage du jardin de Sidi M'hamed ou de la déviation de sources souterraines». La
partie extrême Est du port d'Oran se trouve sur un terrain instable et de
nombreux affaissements ont eu lieu ces dernières années dans cette zone,
provoquant souvent la détérioration du réseau routier. La réalisation d'un
système de protection pérenne contre les chutes de pierres tout au long des
falaises doit être une priorité pour les autorités locales, surtout avec la
prochaine mise en service de la pénétrante du port. Rappelons que la ville
d'Oran dispose de cinq ravins qui ont été tous dissimulés par les projets
d'urbanisation de la ville durant l'époque coloniale. Selon les schémas de
leurs conduites, ces ravins déversent tous dans la mer ; on parle là du ravin
de Ras El Aïn, le ravin Blanc, la Cressonnière, oued
Mina et le fameux oued Rouina. Le laisser-aller a
fait qu'avec le temps, ces rivières ont été bloquées par les ordures.
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