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Séminaire national sur «l'information en Algérie»: La formation en question

par A. Mallem

L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de communication (NTIC) a été au centre du premier séminaire national sur «L'information en Algérie: problématique et formation académique et professionnelle», organisé par la faculté des sciences de la communication, avec la collaboration du laboratoire de sociologie, de la communication, de la recherche et de la traduction, s'est déroulé hier à l'université 3 Salah Boubnider de Constantine.

Selon les organisateurs, l'objectif assigné à cette manifestation scientifique est de tenter de «cerner les dysfonctionnements détectés dans le système de formation dans cette branche et chercher les meilleurs outils pour améliorer la formation des étudiants dans les sciences de l'information et de la communication». Ce séminaire d'une journée a réuni de nombreux académiciens, universitaires et chercheurs du secteur venus de différentes régions du pays et il a fonctionné par des communications orales, par des posters et par des ateliers réservés aux étudiants en doctorat.

Il s'est soldé par un certain nombre de recommandations qui répondent toutes aux préoccupations formulées depuis plusieurs années par les étudiants en formation dans les sciences de l'information et de la communication à propos de la mise en adéquation de leur cursus de formation avec les nouvelles données induites par les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

Aussi, pour le docteur Zaouaka Badreddine, de l'université de Batna, spécialisé dans l'information et la communication, que nous avons interrogé hier en marge du séminaire, il s'agit aussi de définir la place de la philosophie de l'information dans la formation dans le domaine de l'information en Algérie.

Et il a révélé dans la communication qu'il a faite au cours de ce séminaire que la théorie de l'information et de la communication ainsi que la connaissance en Algérie sont totalement absentes dans le cursus de formation des étudiants et des professionnels. «Ce qui nous a occasionné beaucoup de problèmes au niveau de la terminologie, de la langue, des concepts ou dans l'application.

Aussi, j'ai fait valoir, dans mon intervention, la nécessité de prendre en compte cet aspect avec l'instauration d'une spécialisation dans ce domaine». M. Bouziane Naceredine, vice-doyen de la faculté des sciences de la communication, a considéré pour sa part que l'objectif principal de cette rencontre vise la promotion de la qualité de l'enseignement dans le domaine de l'information au niveau national et à adopter les normes internationales en matière de formation journalistique.        

«Nous avons reçu un grand nombre de gens venant d'organes d'information qui se sont montrés fortement intéressés par ce thème. Ils se sont montrés d'accord sur le principe de la complémentarité qu'il y a entre l'université et les professionnels de la communication, considérant qu?il ne faut plus continuer à travailler chacun dans son coin en s'ignorant.

Il faut travailler ensemble pour atteindre un objectif qui est commun».

Notre interlocuteur terminera en disant qu'il faut faire une première évaluation des programmes de formation en la matière et formuler les innovations à introduire pour mettre ces programmes au diapason de ce qui se fait un peu partout dans le monde dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication.