Les habitants de la commune côtière d'Oued-Goussine, localité située à moins de dix kilomètres de la daïra de Béni-Haoua, ont beau crier pour que leur principale doléance soit entendue mais en vain.

En effet cette commune d'environ 12.000 âmes à laquelle sont venus se greffer 6 bourgs est confrontée à un problème de taille, à savoir l'alimentation en eau potable. A défaut de nappes phréatiques sur le territoire de la commune, les autorités locales livrent par camion-citerne pour chaque habitation environ 1.000 litres par semaine provenant de Boulechghal. Ce qui est bien sûr dérisoire, feront remarquer les habitants, d'autant plus, diront-ils, que l'eau est impropre à la consommation. Devant cette situation, les habitants n'ont d'autre choix que de recourir à l'achat de l'eau aussi bien pour les tâches ménagères quotidiennes que pour leur consommation. Un habitant dira : «Nous achetons pour notre consommation l'eau potable provenant de la source de Aïn Bouchakor située à environ 50 km à raison de 30 Da le jerrican de 20 litres et 1.000 dinars pour une citerne de 3.000 litres pour nos besoins quotidiens». Un autre habitant tient à préciser que «si en hiver la citerne nous revient à 1000 Da, en été le prix atteint les 1400 dinars».

Pour sa part, le président de l'APC, tout en soulignant la légitimité de la revendication de ses administrés, pense que seule l'installation d'une mini-station de dessalement d'eau de mer à l'image de celle de la commune voisine (Béni-Haoua) pourrait apporter une solution à ce problème qui n'a que trop duré. En attendant une initiative de la part des autorités de la wilaya, les habitants doivent mettre la main à la poche pour se procurer cette denrée vitale.