Selon Belkercha
Manar, président de l'Association nationale des implantés cochléaires,
l'Algérie enregistre chaque année entre 800 et 1.200 nouveaux cas de surdité
qui peuvent varier d'un degré à l'autre: faible,
moyenne et degré élevé qui nécessite un implant cochléaire. A l'échelle
nationale, le nombre de personnes, entre enfants, adolescents, jeunes et vieux,
souffrant de cette maladie atteint 4 millions. Pour ce qui est du nombre de
malentendants qui ont bénéficié d'un implant cochléaire, jusqu'à présent, il a
atteint environ 400. Ces chiffres nous ont été communiqués, hier, par
l'intéressé au cours d'une journée d'étude organisée par le Club scientifique
d'Orthophonie de l'université ?2' ?Abdelhalmid Mehri' de Constantine pour expliquer, aux étudiants, les
nouvelles méthodes de prise en charge et le développement électronique et
numérique du traitement de la surdité, plus particulièrement la technique de
l'implant cochléaire. Notre interlocuteur considère qu'il y a, aujourd'hui, un
grand développement dans le traitement des personnes malentendantes, afin de
leur permettre de s'intégrer, le plus normalement, dans leur milieu et dans la
société, en général. Et d'ajouter que l'Algérie se trouve, aujourd'hui, à
l'avant-garde des pays arabes et africains, dans le traitement de la surdité,
grâce à cette technique d'implant cochléaire qui est pratiquée, dans plus d'une
quinzaine d'hôpitaux du pays. Enfin, le président de l'Association nationale
des implantés cochléaires a reconnu que son association ainsi que les familles
des implantés cochléaires font face à des difficultés telle la question des
listes d'attente dans les hôpitaux qui ont tendance à durer, le manque de
pièces détachées, d'accessoires et, enfin, la prise en charge financière des
implantés ; car, a-t-il affirmé, un implant cochléaire peut coûter de 200 à 250
millions de centimes. « Ce pourquoi nous travaillons pour résoudre ces
difficultés avec le concours du ministère du Travail et des Affaires sociales,
dans le cadre de la Commission nationale en charge du dossier de remboursement
de cet appareil par la Sécurité sociale. On peut dire que le dossier connaît
une grande avancée ; reste, seulement, à demander aux parents de faire preuve
de patience », a conclu M. Belkercha.