La Fédération de
la société civile a organisé hier, dans la salle de délibérations de l'APC, une
journée d'études et de débats sur la place de la société civile dans la
Constitution et a procédé à l'installation du nouveau bureau de la Fédération
de la commune de Constantine. Selon le président de la fédération, Abdelhakim Lafouala, « l'objectif de cette rencontre est de voir
comment faire entendre notre voix aux responsables (surtout les directeurs des
différentes administrations), qui, pour la plupart, ne répondent même pas à nos
invitations. Alors que dans ce domaine, les instructions des plus hautes
autorités dans le pays sont claires, il faut consulter les associations et les
populations pour répondre à leurs préoccupations. Sachant que, par ailleurs, la
société civile est interpellée à chaque occasion pour lancer des actions de
sensibilisation sur les thèmes de maux sociaux, à l'exemple de la « harga », de la drogue, de la violence, etc. », dira-t-il.
Il ajoute : « On reproche injustement à la société civile de ne pas agir en la
matière, à l'effet de dégager des solutions et se constituer en force de
proposition capable de peser dans la balance ». La parole a été donnée à un
juriste pour traiter du thème de la place de la « société civile dans la
nouvelle Constitution ». Dans son intervention, le conférencier a relevé que le
nouveau dans la loi des lois du pays a trait à la notion de démocratie
participative, qui est actuellement à l'état d'avant-projet. Et lorsque cela
sera une loi, dira-t-il, le statut actuel des associations civile qui ont un
rôle d'observateurs dans les APC et APW, deviendra plus important et pourront
introduire des points dans l'ordre du jour de ces instances locales et
participer ainsi à la gestion même. Lors des débats, les présidents
d'associations et de comités de quartier, présents en grand nombre dans la
salle, ont soulevé surtout les difficultés et entraves rencontrées dans
l'octroi et renouvellement des agréments. Le mauvais accueil par les directeurs
d'administration, l'absence d'écoute et la non-considération des associations
et de leur travail, a constitué le gros lot des autres interventions. Même
constat relevé par les représentants de la plupart des communes et dont celui
de Ouled Rahmoune notera
que le mauvais accueil se mue en « mépris » lorsqu'il s'agit de cas des
handicapés.
Un président
d'association avouera, en marge de la rencontre, que si les directeurs sont à
blâmer, les associations ne sont pas non plus indemnes de reproches. L'agrément
ne suffit pas pour être un interlocuteur valable, il y a en outre la nécessité
d'une formation dans la préparation de véritables dossiers, pour faire des
propositions qui tiennent la route. En sus de l'art et la manière de les
présenter, dira-t-il.