Les étudiants de
l'Ecole nationale supérieure (ENS) ont renoué, hier, avec la protesta, action
devenue une espèce de rituel hebdomadaire, que beaucoup dans la ville
appréhendent et particulièrement les automobilistes et ce, pour les bouchons
monstres qu'elle occasionne. Il y a lieu de préciser que même les piétons
souffrent des désagréments que leur causent ces rassemblements par centaines
d'étudiants de l'ENS, qui entraînent à chaque fois un déploiement
impressionnant de forces de police qui, de peur que le cabinet du wali ne soit
envahi, ferment l'avenue J. Kennedy qui y donne accès, en interdisant à tout le
monde d'y circuler. Selon des citoyens, cela fait plusieurs semaines que c'est
le même scénario qui se reproduit et qui prend les habitants surtout véhiculés
en otage, avec les gros risques de retard dans l'évacuation de blessés ou de
malades graves, qui peuvent connaître des complications ou carrément perdre la
vie dans les embouteillages sans fin. Ainsi, les lundis ou mardis sont les
journées de prédilection que les étudiants de l'école en question choisissent
pour leur manifestation. Et hier lundi, ils ont jeté leur dévolu sur la place
de la Pyramide située en plein centre de la ville des ponts, non loin du
cabinet du wali, et même s'ils étaient moins nombreux que lors des précédentes
protestations, il n'en demeure pas moins que le résultat était pratiquement
identique que la fois précédente. Les manifestants ont marché ensuite au beau
milieu des routes du centre-ville, marquant une halte devant la direction de
l'Education, où s'est tenu dans la matinée un autre sit-in des enseignants
affiliés au Cnapeste. Les automobilistes ne faisaient
que pester contre ces jeunes étudiants, dont la majorité était constituée de
filles. Selon une étudiante, « la situation est au même point dans le sens où
nous attendons toujours l'ouverture du dialogue avec les deux tutelles
ministérielles (Education et Enseignement supérieur). Notre revendication 1ère
a trait à l'application de l'article 4 de la convention passée avec l'Education
nationale, à savoir que le recrutement se fasse dans la wilaya de résidence des
étudiants de l'ENS, qui sont surtout des filles et qu'il n'est pas possible
d'envoyer loin de chez elles, avec tous les problèmes de logement, de sécurité,
etc. ».