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Médecins résidents: Démonstration de force à Alger

par M. Aziza

Des centaines de médecins résidents ont défié hier, le dispositif sécuritaire impressionnant, mobilisé à travers les points sensibles de la capitale, en se rassemblant et en marchant en groupes, à la Grande Poste d'Alger, près de l'APN, près du Sénat et avec des marches éparpillées de l'hôpital Mustapha, au 1er Mai , à la rue de la Liberté, à la rue Abane Ramadane et celle de Zighoud Youcef .

Les médecins résidents ont tenu à faire entendre leur voix dans les rues de la capitale. Ils ont exprimé, haut et fort, leur raz-le- bol et continuent de réclamer des réponses claires et nettes à leur plate-forme de revendications. Des revendications ayant trait, principalement, à la révision de la forme actuelle du service civil. Il faut le dire, ils ont réussi à tromper la vigilance des services de sécurité, en imposant des rassemblements et des marches un peu partout, à Alger-centre.

Pourtant, les forces de l'ordre étaient à pied d'œuvre, tôt le matin, en embarquant des médecins résidents dans des bus dès les premiers signes de regroupement et de rassemblement. Des médecins résidents qui se sont regroupés près de la direction de la SNTF, à la rue du 1er Mai, ont été, vite, embarqués dans des bus de la police. D'autres ont été arrêtés et acheminés de la Grande Poste d'Alger vers le commissariat Cavaignac, dont la structure n'arrivait pas à contenir tout le monde. Il faut le reconnaître, les médecins résidents ont su organiser leur mouvement, en ce scindant, en groupes et en faisant croire, qu'ils prévoyaient, seulement un rassemblement à l'hôpital Mustapha. L'improvisation de ces marches et de ces rassemblements, sur la voie publique, a poussé les forces de sécurité à mobiliser des renforts qui couraient, il faut le dire, dans tous les sens. Devant le fait accompli, les forces de l'ordre se sont contentées, en fin de parcours, de quadriller les manifestations, empêchant ainsi l'infiltration des étrangers parmi les médecins résidents. Les blouses blanches répétaient « les médecins ont besoin de dignité » en interpellant le ministre de la Santé, en criant leur malaise « On n'a pas peur monsieur le ministre » et « il y en a marre monsieur Hasbellaoui ».