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Chlef: Les oiseaux, un commerce juteux

par Bencherki Otsmane

Alors que c'était un vrai bonheur de faire «une balade» dans les bois et forêts et d'entendre le gazouillis des oiseaux, aujourd'hui les chants des merles, des pinsons, des verdiers, des chardonnerets, ou tout simplement des rouges-gorges ont presque disparu. Selon les ornithologues, l'homme est le premier responsable de cette hécatombe. Harcelés, chassés et poursuivis dans les moindres recoins, les oiseaux, à l'image du chardonneret, peinent à se reproduire. Leur pérennité et leur existence même sont donc en péril. Par son geste, l'homme, en super prédateur, non satisfait de détruire la vie pour le plaisir ou pour le profit, détruit aussi les équilibres naturels en dépeuplant la planète des ses compagnons inférieurs. Il se prépare inconsciemment à la rendre inhabitable pour lui. Dans notre pays, beaucoup d'espèces d'oiseaux et de mammifères ont disparu.

Dans les grandes villes de la wilaya de Chlef, le commerce des oiseux est de plus en plus florissant. Certaines espèces d'oiseaux se négocient par millions de centimes aux marché de Chlef (du vendredi). Bien sûr, la palme revient au chardonneret, cette espèce d'oiseau partiellement migrateur, très coloré, exclusivement granivore, qui se nourrit particulièrement de grains de chardon d'où son nom. Ainsi, le commerce d'oiseaux devenu juteux, «des réseaux ont été créés», et les forêts sont devenues des lieux d'enrichissement tant que l'on déniche ces oiseaux. Pourtant une loi interdisant la capture des espèces de volatiles en voie d'extinction existe. Il s'agit tout simplement de l'appliquer.