Pour la troisième journée
consécutive, la rue gronde à Constantine.
En effet, après les fidèles
qui ont investi les places publiques et organisé des marches à la sortie de la
prière du vendredi, le rassemblement de citoyens en présence d'élus nationaux
et locaux de la ville, organisé en plein centre du vieux rocher, voilà que les
lycéens et les étudiants prennent le relais. Ainsi, hier à 08h30mn, des
dizaines d'élèves de plusieurs lycées ont quitté les bancs des classes et
déferlé dans les rues des différents quartiers et cités de la ville pour
converger au centre-ville. Et ce sont, ainsi, de véritables processions
d'adolescents qui se sont formées criant des slogans à la gloire d'Al Qods et dénonçant la décision du président des Etats-Unis
d'Amérique, Trump, de faire d'Al Qods
la capitale d'Israël. Ils viennent des lycées Hihi El
Mekki de Bab El Kantara, de Reda Houhou et du
lycée Soumia de la rue Ben M'hidi,
de Fadéla Saadane, Youghourta, du quartier du Coudiat,
avec le même topo à la nouvelle ville Ali Mendjeli. A
indiquer que des policiers déployés en nombre ont
accompagné et encadré toutes ces marches d'élèves durant tout leur parcours.
Les manifestants criaient : « Vive la Palestine, vive la ville sainte qui est
palestinienne et pour tout le temps, ou encore Palestine Chouhada
». Les lycéens ont aussi repris le fameux slogan « Par nos vies et notre sang,
nous nous sacrifierons pour toi ». En fin de matinée, des dizaines de citoyens
étaient encore rassemblés en grand nombre sur l'esplanade du palais de la
culture Al Khalifa, à crier leur solidarité pour Al Qods.
Elle est « arabe et musulmane », lancent-ils. Il est à indiquer également que
les étudiants n'ont pas été du reste, puisque en réponse à des appels lancés
sur les réseaux sociaux, ils ont tenu des sit-in en dehors des campus, à
l'instar de l'université Constantine 3 Salah-Boubnider,
et à l'intérieur, comme celle de Constantine 1 Mentouri.
Les étudiants scandaient à peu près les mêmes slogans, ponctués en outre de
dénonciation de la faiblesse de réactions des pouvoirs dans les pays arabes
face à la décision dangereuse du président Trump.