Six
formations politiques participant aux élections locales dans la wilaya d'Ain Témouchent ont organisé dimanche une marche pacifique pour
protester contre les résultats de ces échéances, a-t-on constaté. Les
protestataires, près de 140 personnes dont des candidats, des représentants des
partis et des citoyens, ont pris le départ à partir du siège du bureau de
wilaya du Rassemblement national démocratique (RND), passant par la place de la
Cour d'Ain Témouchent, pour aboutir devant l'entrée
principale du siège de la wilaya. Des députés de la wilaya à l'Assemblée
populaire nationale (APN) représentant le RND, Tajamoua
Amel Djazair (TAJ) et d'autres partis dont le Front
national algérien (FNA) ont pris la parole pour dénoncer «des dépassements»
enregistrés lors du scrutin et «un bourrage» au profit du Front de libération
nationale (FLN), comme l'a souligné le député du RND, Ali Hasker.
Aucun incident n'a été relevé lors de cette marche et un communiqué a été remis
dénonçant les résultats de ces élections et des violations dans la wilaya, signé
par les partis participants à la marche. Il s'agit du Mouvement de la société
de la paix (MSP), du RND, du Front de la bonne gouvernance (FBG), du Parti des
travailleurs (PT), de l'alliance TAJ et du FNA.
A
Illizi, des actions de protestation pacifiques ont été enregistrées dans la
wilaya, pour réclamer la révision des résultats des élections locales du 23
novembre, a-t-on constaté. Des militants de formations politiques ont accroché
des banderoles devant le siège de la wilaya d'Illizi pour fustiger ce qu'ils
ont qualifié de fraude et de «détournement des voix des électeurs au profit
d'autres parties». Aucun débordement attentant à l'ordre public n'a été
enregistré jusque là, a-t-on également constaté. La
commune d'In-Amenas (240 km d'Illizi) a connu des rassemblements similaires
devant les sièges de la daira et de la commune, et
dans les principales artères de la ville, de protestataires scandant leur rejet
des «résultats des locales», hissant des banderoles réclamant des instances de
tutelle de «restituer les voix aux personnes choisies et d'ouvrir une enquête
approfondie sur la question», ont indiqué des témoins oculaires à l'APS.