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Constantine - La DE parle de revendications infondées: Protestation des enseignants affiliés au Cnapeste

par A.E.A.

Des enseignants affiliés au Cnapeste ont organisé, hier, un sit-in devant la direction de l'éducation avec un arrêt de travail d'une journée et ce, pour protester contre les lenteurs de la tutelle locale à traiter des problèmes posés et à prendre en compte leurs préoccupations et ce, en réponse à l'appel du conseil de wilaya de leur syndicat.

Selon le responsable du bureau de wilaya du Cnapeste, M. Boudjahdja, plusieurs établissements éducatifs vivent des dépassements multiples et le directeur de l'éducation ne fait rien et ne prend pas de décision. Et de citer le cas du lycée Bousbiaa, dont les élèves sont en grève depuis près de 20 jours à cause d'un conflit entre les enseignants et le directeur. «Nous avons demandé l'envoi d'une commission d'enquête ministérielle, mais elle se fait toujours désirer. En plus, poursuivra-t-il, près de huit établissements souffrent de différents problèmes, de l'eau qui s'infiltre dans les salles, de dépassement divers comme des agressions d'inconnus, etc., qui nécessitent des interventions, mais sans réaction de la DE qui tarde à trouver des solutions». Interrogé sur ce sujet, le directeur de l'éducation, M. Bouhali, dira qu'en vérité il n'y a pas de problème, sauf pour le cas du lycée Bousbiaa qui nécessite la présence d'une commission d'enquête, «laquelle commission est arrivée aujourd'hui même et entamera son travail dès demain», assure-t-il. «Et je m'engage à appliquer strictement toutes ses conclusions», dira-t-il. Et d'indiquer que tous les autres points soulevés ne relèvent pas de la pédagogie ou de la gestion administrative et concernent ou bien la justice, la police ou autre entité, soit des problèmes qui n'ont rien à voir avec la DE». «Le Cnapeste a des élections pour bientôt et c'est là une occasion pour ses membres de se montrer et les différents courants ont besoin de bomber le torse pour mobiliser le plus de soutiens de la base, quitte à outrepasser leurs prérogatives», estime notre interlocuteur. Indiquant que pour ce qui concerne leur grève, les établissements, loin d'être paralysés, ont fonctionné normalement et il n'y a eu que près de 6% d'absences parmi les enseignants des lycées.

En plus, insiste le directeur de l'éducation, «ce mouvement de protestation est illégal, car ils n'ont ni déposé de préavis de grève ni demandé un dialogue, ni rien d'autre», conclura-t-il. Non sans rappeler qu'il a reçu des représentants des enseignants à deux reprises ces derniers jours et que «les portes de la direction de l'éducation restent toujours ouvertes pour le dialogue et la concertation pour la bonne marche de la scolarité des élèves».