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Constantine - Prison avec sursis pour un médecin-chef et sept de ses collaborateurs

par A. Mallem

  Le tribunal de Constantine-Ziadia a condamné hier le professeur, médecin-chef du service du CAC du Chu de Constantine, ainsi que 7 de ses collaborateurs à 6 mois de prison avec sursis et à des amendes qui varient entre 30.000 et 150.000 dinars, « pour négligence et déclarations contenant des faits non réels matériellement ».

Le juge a indiqué que les mis en cause ont un délai de 10 jours pour, éventuellement, faire appel du jugement. Il s'agit en l'espèce de l'affaire du centre anti-cancer (CAC) impliquant des oncologues, en l'occurrence le médecin-chef du service de radiothérapie avec 7 autres accusés qui sont poursuivis pour négligence médicale, mise en danger de la vie d'une personne et pour faux témoignages.

Rappelons, à ce sujet, qu'à la fin du jugement en première instance qui s'est déroulé le 24 septembre dernier, le procureur général avait requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 20.000 dinars à l'encontre de la principale accusée, Mme Dj., professeur et médecin-chef du CAC. Et contre une résidente activant dans le service, il a requis une année de prison ferme pour fausse déclaration. Pour rappel, cette affaire remonte au mois de janvier 2016 à la suite d'une plainte déposée par une patiente contre le médecin-chef du service et six autres agents de ce service.

La plaignante était soignée dans ce service depuis l'année 2015. Une enquête a été lancée et a permis aux enquêteurs de découvrir que le dossier médical de la patiente en question avait mystérieusement disparu et de détecter des contradictions dans les déclarations des agents du service. Ces derniers furent alors poursuivis pour fausses déclarations mais aussi pour négligences professionnelles. Notons que la patiente n'a pas survécu à son cancer arrivé à son stade final (métastase) et est décédée quatre mois après, c'est-à-dire au mois de mai 2016. Signalons également qu'avant cela, la défunte avait eu une prise de bec avec le médecin-chef du service CAC suite à laquelle elle a tenté de se suicider en se dirigeant vers le pont de Sidi-M'cid dans l'intention de mettre fin à ses jours.

Mais, selon nos informations, des passants l'en avaient empêchée. Et elle est retournée au CAC. Mais une semaine après, elle avait refusé de suivre son traitement dans ce service qu'elle quitta immédiatement pour aller déposer plainte et retourner chez elle ensuite.

Bien entendu, sa maladie du cancer s'est compliquée et elle n'a pas tardé à rendre l'âme. Nos sources indiquent enfin que cette femme était originaire de Annaba.