La fermeture depuis la fin du mois de décembre 2010 de l'unité de soins dentaires, située à la rue Belaib de Bab-El-Kantara, continue à soulever l'indignation de la population de ce quartier et des quartiers environnants de Mansourah et de la cité Emir Abdelkader. «C'est inadmissible qu'elle soit toujours fermée», se sont indignés hier des citoyens du quartier ainsi que des parents d'élèves, en considérant que cette unité sanitaire rendait beaucoup de services aux riverains en matière de soins dentaires, d'extraction et de prothèses, et permettait aussi d'assurer des prestations de soins bucco-dentaires aux élèves des nombreuses écoles de cette zône très peuplée dans le cadre de l'hygiène scolaire.

Et ils ne cessaient de poser des questions sur les motifs qui avaient conduit à la fermeture de l'unité qui renfermait quelque 9 fauteuils dentaires et était encadrée par un personnel compétent. Justement, des membres du personnel qui travaillaient dans cette unité, rattachée organiquement à la polyclinique Bachir Mentouri de Boumerzoug, nous ont fait savoir que l'unité en question avait été fermée pour permettre à la direction de la Santé d'y mener des travaux de réhabilitation. «Mais jusqu'à maintenant, nous ne savons pas où en sont ces fameux travaux», nous ont-ils dit, en se désolant qu'une telle structure, «à laquelle il ne manquait rien», ont ajouté nos interlocuteurs, soit toujours fermée.

Interrogé hier, M. Benkhedim, le directeur de la Santé de la wilaya (DSP), a justifié la fermeture de l'unité de soins dentaires de Bab-El-Kantara par la nature des travaux qui sont toujours en cours d'une part, et d'autre part par la lenteur des procédures administratives réglementaires. «Datant de la période coloniale, cette structure avait besoin de travaux de réhabilitation et de réfection», a commencé à expliquer le DSP. La procédure de réhabilitation qui avait été retenue par les responsables du secteur sanitaire à l'époque a été lancée au cours de l'année 2011 et les travaux ont démarré fin 2012. Aussi, en entamant l'opération de décapage sur ce bâtiment de R+2, l'on a constaté que la bâtisse était menacée dans sa stabilité et qu'il faut y mener des travaux de confortement avant tout. Ces mêmes responsables avaient décidé alors de saisir le Contrôle technique de la construction (CTC) pour mener une expertise. Cette dernière a montré nettement une faiblesse évidente des piliers de soutien et les travaux de confortement ont été lancés.

Mais cela a nécessité une autre procédure administrative et un avenant au contrat signé avec l'entreprise de réalisation. «Bref, a lancé le DSP, ce qu'on peut dire maintenant à ce sujet est que les travaux de confortement sont achevés. L'équipement de la structure de soins dentaires est sur place et il ne reste que les travaux de finition qui vont prendre encore quelques semaines». M. Benkhedim, qui assure avoir inspecté hier les travaux, n'a pas voulu, par prudence, avancer de date pour la livraison de la structure rénovée et sa mise en fonctionnement.