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Tlemcen: Une mini-usine de médicaments pour la faculté de Médecine

par Khaled Boumediene

Le département de Pharmacie de l'Université de Tlemcen sera bientôt renforcé par une mini-usine de fabrication de médicaments, a-t-on appris auprès du directeur des Equipements publics de la wilaya de Tlemcen, M. Salah Rachid, lors de la visite effectuée par le wali se Tlemcen, Benyaiche Ali, jeudi dernier, à la faculté de Médecine ?Docteur Benzerdjeb Benaouda'. «Cette chaîne pilote ou mini-usine de fabrication de médicaments, fait partie d'une opération, inscrite dans le cadre du 2ème Plan quinquennal, d'un coût global de 800 millions de dinars. Elle consiste, ainsi, en la réalisation de 14 amphis, 20 laboratoires et 20 salles de travaux dirigés pour la faculté de Médecine. Cette opération est totalement achevée. Il ne reste, pratiquement, que la réalisation d'une chaîne pilote de pharmacie industrielle, d'un montant de 80 millions de dinars. Le comité des marchés est dans la phase de préparation du cahier des charges pour lancer l'appel d'offres, dans les tout prochains jours, pour la réalisation et l'acquisition des équipements de la chaîne pilote. C'est une mini-usine destinée, spécialement, à la formation des étudiants comme futurs gestionnaires de fabrication des médicaments», a indiqué M. Rachid Salah, directeur des Equipements publics de la wilaya de Tlemcen. Pour le doyen de la faculté de Médecine, M. Berber Necib «ce projet de chaîne pilote, indispensable à la filière de Pharmacie, nous l'avons sollicité au cours de la visite du président de la République à l'Université de Tlemcen. Il nous avait été accordé par le chef de l'Etat, à condition de s'engager dans la formation des étudiants en Pharmacie industrielle, afin de répondre aux besoins croissants de médicaments, et faire face au problème de la lourde facture des médicaments que connaît le pays et réduire, ainsi, l'importation». A l'occasion, le chef de l'Exécutif, M. Benyaiche Ali, a exhorté les responsables, en charge de ce projet, à mieux cibler les entreprises performantes et les fournisseurs sérieux. «Il faut susciter l'adhésion des gens spécialisés dans ce domaine et attirer leurs soumissions, pour nous permettre d'acquérir les meilleurs équipements possibles pour doter cette mini-usine de médicaments.

Il faut éviter, le plus possible, les casseurs de prix qui nous ramènent que des produits et équipements de mauvaise qualité. Il faut, également, recueillir les avis et expériences des experts nationaux et internationaux, afin de respecter les normes éthiques les plus rigoureuses de la sécurité et la qualité des médicaments, et règles de conception et de réalisation, applicables aux locaux de fabrication de médicaments qui mettent les étudiants en situations de travail réelles pour la formation, la recherche et l'innovation.

La santé de la population, le combat contre le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les maladies nouvelles ou rares sont, autant de défis à relever pour l'Université algérienne et les entreprises du médicament. Historiquement, l'industrie du médicament est issue de la chimie fine. Elle explore, désormais, l'univers des biotechnologies. Depuis plus de deux décennies, l'arrivée de médicaments issus des biotechnologies représente, selon un professeur du CHU de Tlemcen, un grand tournant scientifique. «Celles-ci permettent, en effet, de concevoir, non seulement des molécules chimiques plus efficaces, mais aussi des médicaments à partir de la matière vivante, comme les tissus, cellules, et protéines. Grâce au génie génétique, on peut désormais produire des médicaments ciblés pour combattre certains cancers, leucémie et lymphome», a-t-il souligné.