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Ils attendent leurs actes de propriété depuis? 37 ans: Les habitants de la cité des 50 logements à Hai Naïb interpellent le wali

par R. Boutlélis

Après avoir usé de tous les droits au recours que leur confère la loi, les locataires de la cité des 50 logements, formule location-vente, sise à Hai Naïb, dans la municipalité de Boutlélis, ont décidé à l'unanimité d'interpeller le wali pour mettre un terme à la situation indésirable dans laquelle ils se débattent depuis?37 ans. Les locataires mécontents revendiquent en fait l'acte de propriété des logements dont ils ont été bénéficiaires en?1982. «Nous avons bu le calice jusqu'à la lie et nous revendiquons aujourd'hui nos droits conformément aux lois de la République. Nous nous estimons lésés, car nous avons respecté toutes les règles pour acquérir nos logements», a commenté avec dépit un locataire de ladite cité au Quotidien d'Oran. Selon nos interlocuteurs, une malversation aurait été commise au cours de l'année 2005 par un fonctionnaire indélicat à l'APC de Boutlélis, qui aurait détourné les redevances en termes de loyer des locataires. L'APC aurait saisi la wilaya d'Oran pour endosser les pertes engendrées par ce détournement. Entre-temps, le tribunal d'Es-Senia a décidé de bloquer les actes de propriété en attendant les résultats définitifs de cette affaire, conformément à la loi.

Le tribunal a, par la suite, prononcé la main-levée mais, fort malheureusement, aucune suite n'a été donnée à ce jour aux locataires de la cité des 50 logements de Hai Naïb pour être en mesure de régulariser leur situation qui demeure en suspens depuis. L'un de nos interlocuteurs, vivement désappointés par les conséquences négatives qui découlent de cette situation, a confié en substance au Quotidien d'Oran : «Ma famille a grandi depuis et je ne suis pas en mesure de vendre pour acheter un appartement plus grand. Mon fils, père de deux enfants, vit sous le même toit que moi. Nous sommes dans l'exiguïté la plus sommaire et nous revendiquons nos actes de propriété pour pouvoir sortir de cette situation qui n'a que trop perduré». Même son de cloche se fait entendre à ce propos par d'autres pères de familles bénéficiaires de logements dans cette cité, qui n'ont pas caché leur colère, quant à l'inattendue et l'indésirable tournure des évènements qui ont été engendrées par une malversation commise à leur dépens voilà plus de 12 ans.