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Présidant un meeting à Constantine: Menasra revient sur la «Besmallah» et l'article 102

par A. Mallem

De Constantine où il a présidé hier le premier meeting du genre dans la capitale de l'Est rentrant dans le cadre de la préparation de la campagne électorale pour les prochaines élections communales et de wilaya, Abdelmadjid Menasra, président du mouvent HMS (mouvement pour la paix) a résumé en trois points essentiels les exigences de sa formation politique : des élections propres, sans fraude, un débat sur la révision du code communal et un autre sur la situation politique du pays. Et devant les représentants de son parti venus de 9 wilayas de l'Est, M. Menasra a commencé par s'attaquer aux tenants de la fraude, disant que « c'est connu maintenant et prouvé que la fraude ne génère que des élus médiocres et incompétents qui ne peuvent, en aucun cas, régler les problèmes des populations au niveau local. Donc, il est important, voire vital, de ne pas rater l'occasion qui se présente encore à nous pour organiser de véritables élections locales honnêtes et propres et commencer à implanter une culture politique d'alternance au pouvoir », a dit le président du MSP. Selon ce dernier, la seconde revendication de son parti consiste à ouvrir, après ces élections, un large débat serein et responsable sur le code communal afin de donner à cette collectivité locale de base de plus grandes attributions dans la gestion des affaires de la collectivité, et insister sur la fiscalité locale, car, franchement, une APC dotée de faibles attribution ne peut résoudre les problèmes d'une population de plus en plus grande et exigeante. La troisième demande du HMS est l'instauration, une fois ces élections passées, d'un autre débat sur la crise politique que vit le pays. Ce disant, M. Menasra a critiqué vivement les « opérations de diversion » lancées, selon lui, pour cacher les faiblesses de gestion de la situation politique et économique actuelle et ses répercussions sur le climat social. Pour lui, cela est fait à dessein, dans la conjoncture difficile que traverse le pays, pour détourner l'attention du peuple des véritables problèmes de l'heure. Et à ce propos, le président du MSP a cité le bruit fait ces derniers temps autour de l'application de l'article 102 de la Constitution, la diffusion d'informations issues de « rapports européens » annonçant l'arrivée, dans les pays voisins de l'Algérie, de 15 000 terroristes de retour des zones de conflits au Moyen-Orient, Et tous ces « techouiche » sont faits pour porter atteinte au processus démocratique en général et pour perturber le processus électoral qui s'enclenche. « C'est aussi le but visé par la question de la « Besmallah » dans les livres scolaires. Formule éminemment religieuse, cette introduction à toute sourate est d'essence coranique et ne peut figurer que dans les livres religieux », a considéré M. Menasra qui s'est demandé si le fait d'enlever cette formule permettra à l'enseignement d'évoluer ou si, au contraire, le fait de la faire figurer dans les livres scolaires conduirait à la stagnation. Et de conclure qu' « il s'agit-là d'un débat de diversion, je dirais même de provocation contre le peuple ! Je pense que c'est de la poudre aux yeux destinée à masquer les faiblesses de gestion, à créer la zizanie. Ce sont-là des questions stériles qui ne devraient pas donner lieu à un débat dans la conjoncture actuelle parce que cela ne manquerait pas de porter atteinte à la stabilité de l'école et, partant, à celle de notre société», a conclu à ce propos le président de HMS.