Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Seaco, des créances de plus de 400 milliards

par A.El Abci

Plus de 400 milliards de centimes, c'est la somme globale représentant le montant des redevances non payées par les clients de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (Seaco), alors que cette dernière n'a pas d'autres ressources ou budget pour opérer les petites interventions et réparations des différentes pannes et fuites, selon le directeur général, K. Kassemi.

C'est là, bien évidemment, le résultat d'une accumulation de redevances non payées par la clientèle, entre sociétés, administrations et ménages. Et le plus gros de ces redevances est détenu par les ménages, ajoute-t-il. Ces faramineuses dettes, non réglées et datant de plus d'une décennie, sont très préjudiciables pour la société, mais aussi pour le client qui, du fait qu'il ne paye pas à terme échu sa consommation d'eau potable, ne bénéficie pas en retour de bons services en la matière, souligne M. Kassemi. Et notre interlocuteur de faire savoir que les interventions par la Seaco quotidiennement, à l'instar de la réparation de pannes ou de changement de conduites, etc., se font grâce à ces revenus que représentent les redevances perçues auprès des clients. Il souligne qu'il en est ainsi des diverses interventions quasi journalières, consistant en des remises en l'état de vannes avariées et défectueuses, à l'installation de compteurs et autres petites actions, à des réparations de grosses conduites et canalisations, ou carrément de leur changement pour cause d'ancienneté et de détérioration. De même que pour ce qui concerne les travaux de réparation des fuites dont il y a lieu d'indiquer qu'elles sont les plus nombreuses et ce, pour la raison bien simple, facile à comprendre et qui a trait essentiellement à la grande vétusté du réseau. « Réseau qui gagnerait à être changé et nous nous attelons à cette tâche en programmant chaque année, dira-t-il, le renouvellement de nombreux km de conduites à qui il est possible d'adjoindre d'autres, mais nous sommes limités par les revenus dont nous disposons », ajoute le directeur de la Seaco. Et de noter que « ces revenus nous viennent justement des payements des redevances des clients, qui plombent ainsi nos interventions et nous empêchent d'en augmenter le nombre. Nous ne pouvons pas recourir au budget de l'Etat, car celui-ci n'assure et ne finance que les programmes d'investissement, alors que tout ce qui est intervention au quotidien est assuré par les revenus des règlements de factures des clients », conclura-t-il.