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Tébessa: C'est déjà l'Aïd !

par Ali Chabana

Habiller ses enfants pour l'Aïd devient une tâche ardue pour beaucoup de parents, tant les prix affichés pour certains articles d'habillement sont si élevés qu'au final, ils découragent plus d'un.

Des prix en hausse et les commerçants et revendeurs trouvent toujours la parade pour justifier et expliquer la différence entre les prix de l'Aïd précédent, déjà salés et ceux d'aujourd'hui, une augmentation parfois de plus de 50%, qui n'arrive pas à convaincre le citoyen sorti tout juste extenué des dépenses du mois de ramadhan. Ainsi, Si Boubekeur a dépensé quelque 13.000 DA pour l'achat de vêtements à ses deux enfants de 1 et 3 ans. «C'est excessif, que dire d'un parent qui doit vêtir ses enfants avec un salaire moyen» ? Autre question : «Comment pouvoir habiller un adolescent qui, lui, généralement s'habille à son goût sans tenir compte des moyens de sa famille» ? note Abderrahmane, un retraité. Les consommateurs, eux, sont obligés de parcourir plusieurs magasins et étals, afin de dénicher ce dont ils ont besoin, ce qui va avec leur argent. Quant aux pauvres, d'habitude, ils s'orientent vers la friperie, or celle-ci se raréfie et donc devient à son tour chère. L'embarras du choix existe, sauf que la limite des moyens financiers fait reculer les gens. Dans quelques mois, la rentrée scolaire sera au rendez-vous, d'autres exigences de dépenses apparaîtront.

Là encore, les parents seront devant un dilemme, une nouvelle contrainte, qui aura des répercussions sur un pouvoir d'achat fortement égratigné d'un citoyen mis à rude épreuve. Pendant ce temps-là, les retardataires se ruent sur les bureaux de poste, une foule compacte envahit les rues commerçantes, une course frénétique s'engage contre la montre, le mois du ramadhan tire à sa fin et les senteurs d'un Aïd heureux pour tous qui est parmi nous !!