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Contrairement aux années précédentes: Des prix stables et des fruits et légumes en abondance les premiers jours du Ramadhan

par J.Boukraa

En ces premiers jours du mois sacré on s'attendait, comme il est de coutume, à la hausse des prix sur le marché des fruits et légumes.

Mais contrairement aux années précédentes les prix sont restés stables. Au deuxième jour, lors d'une virée effectuée, hier, au niveau de marchés, notamment celui de Boulanger et El Hamri, nous avons, en effet, constaté que les prix des produits de première nécessité n'ont pas changé. «L'abondance de la production de certains légumes ayant coïncidé avec ce mois a largement contribué à la stabilité des prix», dira un vendeur de légumes au marché populaire d'El Hamri, et d'ajouter «lorsque le détaillant achète à des prix raisonnables auprès des mandataires au marché de gros, il vend à des prix raisonnables. Il n'y a pas de raison pour augmenter les prix au niveau des marchés si l'offre répond à la demande».

Ainsi et contrairement aux précédents ramadhans, la flambée des prix n'a pas été au rendez-vous. Le marché des fruits et légumes affiche des prix raisonnables et à la portée des différentes catégories de la société. «Je viens de sortir du marché. J'ai fait mes achats et je rentre chez moi. J'ai remarqué que les prix n'ont pas changé par rapport à la semaine qui a précédé le mois sacré», relève une ménagère rencontrée aux alentours du marché d'El Hamri. Un autre commerçant a tenu à souligner que les citoyens ont compris que l'approvisionnement anarchique et le stockage des produits alimentaires est une mauvaise habitude, qui contribue à augmenter les prix.

Lors de cette tournée, nous avons relevé à titre d'exemple que la pomme de terre était cédée entre 40 et 50 dinars le kilo, la tomate entre 40 et 50 dinars le kilo, les carottes, les navets, les courgettes entre 60 et 70 dinars le kilo, la salade verte à 50 dinars, le poivron vert entre 60 et 80 dinars le kilo, le poivron rouge entre 120 et 150 dinars. Même les prix des fruits sont restés stables, à l'instar des abricots qui sont cédés entre 80 et 150 dinars le kilo selon le calibre et la qualité, les pêches entre 150 et 200 dinars, la fraise à 250 dinars, la banane à 300 dinars, les cerises entre 400 et 600 dinars? «J'ai acheté un peu de tous ces fruits. Je vais préparer des salades de fruits pour toute la famille», affirme une autre ménagère qui n'a pas caché sa satisfaction quant à la stabilité des prix et qui espère que cette stabilité se maintiendra tout au long du mois sacré.

Ce phénomène, assez rare, faut-il le souligner, est prioritairement la conséquence directe de l'abondance des produits agricoles. La loi de l'offre et de la demande fait que l'abondance produit mécaniquement une baisse des prix. C'est dire que durant ce mois sacré, les Algériens de toutes classes sociales pourront apprécier les fruits bien de chez nous.