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Abdelmalek Bouchafa à Oran: «Combattre l'argent sale»

par Houari Barti

C'est en rendant hommage au premier guillotiné de la Révolution, le chahid Ahmed Zabana, et à tous les martyrs de la wilaya d'Oran, que le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), M. Abdelmalek Bouchafa, a ouvert hier son meeting à Oran, à la salle de cinéma Es-Saada, dans le cadre de la campagne des législatives du 4 mai prochain. Un hommage qui se veut avant tout un rappel d'attachement «au message du 1er Novembre» et aux «valeurs pour lesquelles tant de sacrifices ont été consentis par le peuple algérien». Rappelant le statut de parti d'opposition du FFS, M. Abdelmalek Bouchafa a toutefois tenu à préciser: «Au FFS, on ne fait pas de l'opposition contre l'Etat algérien, mais contre ce système injuste. Contre les individus qui l'animent». «Les institutions de l'Etat algérien, l'intégrité du territoire restent pour nous des lignes rouges», a-t-il martelé. Pour le premier secrétaire du FFS, «ce système qui, dès le lendemain de l'indépendance, a réprimé les libertés, ce système autoritaire et répressif ne peut créer autre chose que la déprime». Et c'est justement pour lutter contre ce système que feu Aït Ahmed, en compagnie d'un groupe de valeureux militants, a créé le parti des Forces Socialistes avec un idéal, celui de «libérer l'individu après avoir libéré la terre», a-t-il indiqué. Un combat qui dure depuis 55 ans aujourd'hui, a-t-il rappelé. Dans ce même ordre d'idées, M. Bouchafa a vivement critiqué les politiques rentières du système qui, a-t-il dit, lui avait permis pour un certain temps «d'acheter la paix sociale» à la faveur des revenus du pétrole, plaidant pour un changement «pacifique» où le dernier mot revient au peuple qui reste, selon lui, la seule force légitime de ce changement. Notre combat, a-t-il ajouté, «est de combattre l'argent sale» et cette nouvelle oligarchie qui «s'est accaparé les richesses du pays et qui veut maintenant s'accaparer du pouvoir pour l'installer durablement dans sa ligne libérale».