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Emploi: Des travailleurs se plaignent

par G. O.

Une quarantaine d'ouvriers, activant sur le chantier de la société turque ?Tosyali Algérie fer et acier' se sont plaints, hier, au secrétaire général de l'UGTA en lui décrivant la situation précaire dans laquelle ils vivent depuis de longues années. «Nous travaillons deux, trois mois, une fois qu'on termine de mettre la charpente, on nous met dehors, ici on va nous arrêter dans peu de temps, on va encore chômer, » se plaint un jeune, au nom de tous les autres. Ils affirment tous que «nous travaillons chez les privés, sans être déclarés à la sécurité sociale. » Abdelmadjid Sidi Saïd les a écoutés avec une grande attention. Il leur posera des questions sur leur situation sociale, sur ce qu'ils peuvent faire d'autre que la charpente. « Nous savons faire beaucoup de choses, travailler aux fourneaux, aller au feu même si vous voulez, pourvu qu'on ne nous arrête pas, on a des enfants, des familles à nourrir? ,» lui disent-ils. « On a été embauché en janvier, mais on nous a fait signer un contrat, il y a trois jours, on travaille tous les jours, parfois on nous laisse le vendredi, pas toujours, nous avons un contrat pour 40 heures, mais on nous fait travailler 48 heures, » lui fait savoir un ouvrier qui a défendu «les Turcs et les Chinois qui travaillent avec nous et qui vont aussi être arrêtés. » Sidi Saïd lance à qui veut l'entendre «tout ça, c'est parce qu'il y a absence de contrôle par l'inspection du Travail, les ouvriers ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, ils n'ont aucune couverture sociale, ce n'est pas normal? » Le SG de l'UGTA promet aux ouvriers qui crient leur détresse de leur envoyer le représentant syndical de la wilaya pour prendre en charge leurs doléances.