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Le
déversement des eaux usées sur les plages de la prestigieuse côte d'Aïn El-Turck a tendance à prendre
des proportions démesurées, avec toutes ses répercussions négatives sur la
santé publique. Notons à ce sujet qu'un rapport accablant de la direction du
tourisme de la wilaya d'Oran semble vraisemblablement un réquisitoire contre la
gestion des assemblées communales, qui n'ont jamais pu endiguer le phénomène.
En effet, dans un rapport lu devant les maires, les chefs de daïras et les
directeurs des exécutifs, le chargé de la direction du tourisme a fait
ressortir le risque que laisse planer le phénomène sur la réussite de la saison
estivale dont l'entame est prévue dans moins de trois mois. Le tableau noir
dressé sur l'état de délabrement des accès vers la plage, l'écoulement en
continu des eaux usées, renseigne on ne peut mieux sur la situation d'abandon
et de déliquescence, entretenue depuis des années, qui prévaut dans la région.
Un état de fait qui risque de se compliquer davantage, d'autant plus que l'Etat
ne fournit plus les équipes de Blanche Algérie pour assurer l'entretien des
plages. Les APC doivent désormais trouver d'elles mêmes
les moyens pour assurer cette tâche peu aisée durant la saison estivale eu
égard au considérable rush de vacanciers. Mais cependant, il importe de
signaler la question sur la santé publique, qui surgit comme un spectre, mais
qu'on évite d'aborder pour ne pas secouer le cocotier et provoquer ainsi la
panique chez la population. Il est nécessaire de signaler aussi que les
coliformes fécaux provenant des eaux usées constituent un danger sur la santé
des baigneurs.
Dans le rapport en question, qui a été lu lors d'un conclave à l'hémicycle de la wilaya d'Oran, le représentant de la direction du tourisme s'était interrogé s'il fallait interdire par anticipation les plages touchées par les eaux usées. Outre les gros pollueurs que sont les bains maures, les douches et quelques établissements hôteliers, ce sont les garages de lavage de voitures qui sont venus ajouter leur grain de sel dans cette pollution. Le nombre de ces derniers s'est accru de manière drastique. Ils figurent parmi les principaux pollueurs en raison des produits chimiques qu'ils utilisent pour le lavage. La cerise sur le gâteau, ce sont les constructions illicites comptabilisées par milliers et qui ne sont pas raccordées aux réseaux d'assainissement. Un phénomène dans un phénomène ! Il importe aussi de noter que le SG par intérim de la wilaya n'est pas allé du dos de la cuillère en soulignant le phénomène des eaux usées. Il a insisté sur l'enjeu de réhabiliter les plages et procéder à leur assainissement. La dernière réunion qui a regroupé les investisseurs locaux pour prendre à leur charge le financement des opérations de collecte des ordures durant la saison estivale n'augure certainement pas d'un avenir radieux pour les communes côtières. |
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