Jeudi soir, la grande salle du palais de la culture Malek Haddad de Constantine, qui était archicomble, a vibré sous les cris, youyous et applaudissements des familles et des amies des petites filles qui y étaient réunies dans la salle pour l'élection de miss Constantine junior 2017. Et c'est finalement Mélissa-Sahra Abdelaziz, une écolière de 12 ans, scolarisée en première année moyenne, qui a remporté le trophée convoité par plusieurs dizaines de petites filles de son âge.

L'initiative de cette cérémonie, considérée comme une activité culturelle parmi tant d'autres, est venue de l'association constantinoise «Essalem» animée par Mme Bouzida-Hamdouche Sabrina, présidente, et soutenue par l'Assemblée populaire de wilaya (APW).

Cette dame a expliqué qu'elle s'occupe, depuis plusieurs années, du développement des activités culturelles des jeunes à travers des ateliers pour l'apprentissage de la danse classique, le théâtre, un atelier pour la chanson moderne et le Malouf et un autre pour le chant Aïssaoua qu'elle tient à la maison des jeunes Ahmed Saadi de la cité Filali de Constantine. «L'idée m'est venue d'organiser l'élection d'une miss Constantine lorsque j'ai remarqué que les jeunes filles que je prends en charge avaient des prédispositions certaines et du talent pour l'élégance et l'activité de mannequin, constatées dans mon atelier d'apprentissage de la danse classique, et ce en plus de leur beauté physique. Alors, j'ai pensé leur donner l'occasion d'exprimer ce talent tout en créant chez elles une compétitivité saine et l'esprit d'émulation».

De son côté, M. Nadir Amirèche, vice-président de l'APW chargé des affaires culturelles, qui a assisté, a souhaité que ce genre d'évènement se poursuive et se perpétue. «Et pourquoi pas arriver un jour à l'organisation de l'élection d'une miss Algérie à Constantine», dira-t-il. Pour cela, pense notre interlocuteur, «il n'y a plus de problèmes car c'est de la culture dans son concept le plus large.

Pour peu que l'élection d'une miss, à quelque niveau d'âge que ce soit, se fasse suivant notre culture propre.

Et vous avez vu que toutes les participantes étaient vêtues de robes traditionnelles constantinoises. Quant à nous, au niveau de l'APW, a déclaré M. Amirèche, nous allons encourager ce genre d'activité culturelle en y apportant notre aide pour en faire une activité culturelle propre, parmi tant d'autres».