Des dizaines de demandeurs de logements sociaux, des neufs secteurs urbains de la commune, sont revenus à la charge, en se rassemblant jeudi dernier devant le cabinet du wali, pour protester contre le fait que le 1er responsable de la wilaya ait refusé de les recevoir pour entendre leurs préoccupations.

Selon leur délégué M. Hichem, «nous changeons de tactique à partir d'aujourd'hui, où nous reviendrons chaque jour en tenant désormais un sit-in permanent, un le matin et un autre l'après-midi, jusqu'à ce que l'on consente à nous recevoir».

Et d'expliquer que cet aménagement de deux sit-in a été décidé pour permettre à tous ceux qui sont «libres» et sans autre engagement, d'y venir à la période qui leur convient, même s'ils ne sont pas en grand nombre, avec pour mot d'ordre d'être présent chaque jour. «Nous ne demandons pas grand-chose, poursuivra-t-il, mais juste que l'on parachève les procédures qui restent, pour la liste des 3.000 logements déjà entamés, et que les concernés soient relogés rapidement.

De même que l'affichage de la liste du plus gros des bénéficiaires et titulaires de décisions de préaffectation, estimés à plus de 7.000 demandeurs, qui ont déposé des dossiers depuis plus de 20 ans et dont certains sont déjà morts, sans avoir pu profiter du fameux toit promis».

Et notre interlocuteur parlera de la situation inimaginable et paradoxale qu'ils vivent désormais, à savoir qu'à la suite des démolitions des logements des habitants de maisons précaires, qui ont été relogés à Ali Mendjeli, ils ne trouvent actuellement des appartements à louer qu'au niveau de cette nouvelle ville ! En effet, fera-t-il savoir, la majorité des demandeurs de logements sociaux à la recherche de locations, les trouvent chez ces bénéficiaires de logements neufs dans le cadre de l'éradication de bidonvilles et d'habitations précaires». Alors que «nous, qui avons fait des demandes depuis 20 ans et plus, nous attendons toujours. Sans jeter la balle à quiconque, nous continuerons à protester pacifiquement et nous sollicitons du 1er responsable de la wilaya qu'ils agisse et intervienne pour débloquer les choses et nous trouver une solution», conclura-t-il.