Une
peine de 3 années de prison ferme a été prononcée, avant-hier, après-midi, par
le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck, contre un passeur. L'accusé, un habitué du prétoire,
répondant aux initiales S.A. et âgé de 40 ans, a reconnu en partie les griefs
retenus, à son encontre.
Selon
les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, ce repris de justice, qui faisait
déjà l'objet de deux mandats d'arrêt, dont l'un pour des accusations
similaires, délivré par le tribunal de la daïra de Remchi,
dans la wilaya de Tlemcen et un autre pour escroquerie, lancé par le parquet du
chef-lieu de la daïra de Tiaret, avait tenté d'organiser trois jours auparavant
une traversée clandestine à partir du village côtier de Cap Falcon, dans la
commune d'Aïn El Turck. Le
prévenu avait l'intention de conduire sur un pneumatique doté d'un moteur,
quatorze Subsahariens clandestins, parmi lesquels figurent cinq jeunes femmes
dont deux enceintes, originaires du Cameroun et de la Côte d'Ivoire, jusqu'aux
côtes espagnoles. Il aurait perçu 700 euros pour chacune des personnes, qui
devaient prendre part à cette traversée clandestine. La vigilance des éléments
de la police judiciaire, relevant de la Sûreté de daïra d'Aïn
El Turck, qui ont agi sur la base d'une information,
a permis d'avorter cette tentative de traversée clandestine. L'embarcation qui
devait être utilisée pour le besoin et autres équipements nécessaires, dont 30
litres de carburant et des gilets de sauvetage, ont été saisis par la police.
Notons que lors de ce procès, le tribunal correctionnel d'Aïn
El Turck a également, condamné chacun des quatorze
Subsahariens à une peine de deux mois de prison ferme. Les prévenus seront
reconduits aux frontières de leurs pays d'origine respectif après avoir purgé
leurs peines.