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Constantine - Cité El Mouna: Un aménagement urbain qui se fait attendre

par A. Mallem

  La pluie et le froid sont revenus hier sur Constantine et sa région et les habitants de la cité El-Mouna, un lotissement comprenant un millier d'habitations, dont quelque 350 construites illicitement, comme l'a reconnu hier le président du comité de quartier M. Sayah Mouloud, sont revenus à la charge pour demander à la commune un programme pour l'aménagement urbain de leur cité. « Nous souffrons beaucoup de l'absence d'éclairage public ainsi que de l'état des routes qui deviennent boueuses et impraticables lorsque tombe la pluie. Comme c'est le cas aujourd'hui », nous a déclaré hier M. Sayah en se plaignant que toutes les démarches faites au niveau des services de l'APC et du secteur urbain d'El Gammas n'aient pas abouti. « La déléguée d'El Gammas est venue nous voir il y a une dizaine de jours, mais elle n'a pu faire que des promesses qui sont restées sans lendemain », a ajouté Sayah.

Des habitants de la cité nous ont révélé que l'APC n'a retenu aucun programme pour l'aménagement urbain de la cité El Mouna au motif que ce lotissement comporte des constructions illicites et que l'organe délibérant a recommandé aux délégués de secteur de ne rien entreprendre en faveur de ce genre d'habitations. « Et c'est ainsi que les responsables de la nouvelle entreprise d'éclairage public, par exemple, nous ont indiqués qu'ils n'ont pas d'ordre de service (ODS) pour travailler au niveau de notre cité parce que, tout simplement, celle-ci n'est pas programmée à leur niveau », nous ont expliqué nos interlocuteurs. Pour madame Bouchoul, la déléguée du secteur urbain d'El Gammas, le cas de la cité El Mouna située dans son secteur de compétence relève de la mairie centrale. « Je suis constamment harcelée par les représentants des comités de quartier. Malheureusement, je ne possède pas les instructions, ni les moyens d'agir à ce niveau. Pourtant, je fais de mon mieux en intervenant personnellement, soit par écrit ou d'une manière directe, auprès des services techniques pour essayer, à chaque fois que c'est possible, de leur apporter mon assistance pour régler leurs problèmes dans les domaines de l'éclairage public et de l'aménagement des rues ». La déléguée n'est pas allée plus loin reconnaissant implicitement qu'elle a les mains liées par les instructions de la hiérarchie concernant les constructions illicites.

Et en revenant aux habitants que nous avons contactés, disons que ces derniers nous ont signalé que des membres de l'APC leur ont déclaré dernièrement que leur cas pourrait être posé au niveau de la prochaine session de l'APC prévue pour ce mardi 28 février, et que des solutions seront proposées pour lever l'«embargo» les touchant. Mais, apparemment, nous ont-ils confié, « ce ne sont encore que des promesses en l'air, des promesses à caractère électoral, faites pour nous allécher et nous inciter à voter pour eux lors des prochaines élections ».