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Equipe nationale - bourdes défensives, choix des joueurs, changements tardifs?: Leekens pointé du doigt

par M. A.

Et de nouveau des erreurs en défense qui coûtent cher à l'équipe nationale qui a hypothéqué, dans une large proportion ses chances de qualification, aux quarts de finale de la CAN 2017 et ce, après sa défaite, ce jeudi, pour le compte de la seconde journée du groupe, face à la Tunisie, laquelle, loin d'être un foudre de guerre, a profité des lacunes de l'arrière garde algérienne pour prendre option, au second tour. Après les épisodes Zeffane face au Cameroun, au stade Mustapha Tchaker et Belkaroui face au Nigéria, lors des éliminatoires du Mondial 2018 , suivi de Belkhiter, samedi dernier à Franceville, c'est au tour du pourtant expérimenté Ghoulam de mettre k.o son équipe, en commettant une faute de débutant en offrant le second but aux Tunisiens qui ne s'attendaient pas à cette offrande, d'autant qu'elle provient d'un joueur, un des meilleurs à son poste de latéral gauche, en Europe et qui fait du reste l'objet de convoitises de grands clubs européens. Faut-il, pour autant, faire porter le chapeau à ses joueurs ? Les avis divergent et ceci nécessite un large débat. Pour bon nombre d'observateurs avertis, si le compartiment défensif demeure le maillon faible de l'équipe nationale algérienne, l'entraîneur national Georges Leekens a une grande part de responsabilité, dans cette défaite, tant sur le plan tactique que dans les choix de la composante titulaire. C'est une certitude: l'entraîneur belge et son staff ont dû se rendre à l'évidence que les changements devaient intervenir plus tôt. En quelques minutes sur le terrain, Bounedjah, qui a évolué durant de longues saisons en Tunisie, aura prouvé qu'il mérite plus qu'une place de remplaçant ou sur une seule action, il a prouvé toute sa classe en mettant le feu dans la défense tunisienne. Pour sa part, Hanni qui n'est plus à présenter, a inscrit un but de toute beauté, ce qui devait donner bien des regrets à Leekens, lequel avant ce match n'a pas cessé de crier sur tous les toits « Que la Tunisie, j'en ferai bien mon affaire ». Quels arguments trouvera l'ex-sélectionneur de Tunisie dont les changements opérés sont arrivés, tardivement, et qui n'ont pas fait l'unanimité, du moins pour Brahimi, alors que logiquement Bentaleb, époustouflant avec son club Schalke 04, ne fut que l'ombre de lui-même lors des deux rencontres et méritait d'être remplacé. Faut-il s'attendre au miracle, lundi prochain, face au Sénégal ? Car outre la victoire qui est impérative, l'Algérie n'a pas son destin entre les mains et il faudra, aussi, compter sur le concours du Zimbabwe pour battre la Tunisie. Mais il ne faudra pas se voiler la face, l'Algérie, citée avant la compétition dans le lot des favoris , n'a pas les capacités pour assumer ce statut, car seule la réalité du terrain compte et les Verts ont appris, à leur dépens, que beaucoup de chemin reste à parcourir pour conquérir l'Afrique.