Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Hamid Grine inaugure le nouveau siège de la radio d'Oran: 70 plaintes contre des radios étrangères

par Mokhtaria Bensaâd

A partir d'hier, la radio d'Oran est passée à 24h/24 d'émission sur les ondes. Les auditeurs pourront être à l'écoute de cette station non-stop et découvrir un programme riche en émissions, musique et informations, en se plaçant sur la fréquence FM 92.7 et en streaming dans le monde via son site internet http://www.radio-oran.dz/.

C'est une nouvelle phase qu'a franchi cette radio nationale avec l'inauguration hier de son nouveau siège, situé près de l'ancienne station radio, par le ministre de la Communication, Hamid Grine. Un nouveau siège doté de tous les moyens et d'un équipement de transmission moderne pour assurer une meilleure qualité de diffusion. Cette radio locale voit aussi grand en bénéficiant, a affirmé le directeur général de la radio nationale, Chabane Lounakel, d'un programme de développement de son multimédia avec comme partenaire l'organe de production et de diffusion de radio-télévision britannique, la BBC. En fait, la radio d'Oran fait partie des 5 radios pilotes, de l'Est, du Sud et de l'Ouest, inscrites à ce programme qui a déjà démarré, a assuré le directeur général. Quant au directeur général de la radio d'Oran, Abderrahmane Chikhaoui, il a souligné que «cette radio veut être un support médiatique aux évènements mais aussi de créer des évènements avec des partenaires. Avant, ce n'était pas possible mais actuellement, avec le nouveau siège, ces projets peuvent se réaliser». Dans ce cadre, il a annoncé que le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a sollicité la radio d'Oran pour sponsoriser un forum sur les entreprises. Ceci pour permettre un échange sur la vie économique de cette grande wilaya d'Oran.

70 plaintes déposées contre les interférences des radios étrangères

Le directeur général de télédiffusion régionale, Chawki Sahnoun, a annoncé lors de la conférence de presse, animée par le ministre de la Communication, que l'agence nationale des fréquences algérienne a déposé 70 plaintes pour interférences des radios étrangères dont la majorité contre des radios espagnoles et très peu contre les radios italiennes. Une copie de ces plaintes a été également transmise à l'Union internationale des fréquences pour vérification sur terrain de ces infractions. Le même responsable a expliqué que le problème se pose à cause des chaînes espagnoles qui émettent sans autorisation. Des 70 plaintes déposées entre 2012 et 2015, 55% ont été traitées avec un résultat positif pour l'Algérie. Certaines stations de radio ont été gelées tandis que d'autres ont été sommées de diminuer la puissance de diffusion ou de faire des aménagements techniques pour réduire le brouillage. M. Chawki Sahnoun a également indiqué que les plaintes déposées en 2015 n'ont pas encore été traitées et bientôt de nouvelles plaintes seront déposées.

L'ANEP en crise publicitaire

Le ministre de la Communication a affirmé hier que la rareté de la publicité a eu des conséquences sur les entreprises de presse. Même l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (ANEP) n'a pas échappé à cette crise puisque son quota de pub a considérablement diminué de 220 pages à 60 et 40 pages seulement. Pour le ministre, cette difficulté financière est générale.

Concernant la presse électronique, le nouveau-né sur la scène médiatique, la situation n'est pas meilleure puisque même ces sites d'information, les plus sérieux et les plus structurés, a assuré M. Hamid Grine, sont en difficulté à cause de la concurrence des majors du net, Google, Facebook et autres réseaux sociaux. Il a expliqué que pour une visibilité via le net à travers les pays comme l'Inde, le Pakistan, la Chine? il suffit de payer 100 dollars seulement. C'est ce qui explique cette crise que vit la presse électronique. Il a lancé que «plus tard, même ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure de la presse électronique ne pourront pas le faire parce qu'ils seront concurrencés par les majors du net». Sur les nouveaux textes de loi qui sont en préparation pour encadrer la presse électronique, le ministre a donné un petit aperçu sur le contenu en annonçant que ces textes comporteront des clauses importantes telles que l'obligation d'un hébergement en Algérie. «Le journal électronique doit avoir un siège pour les identifier car lorsqu'il y a insulte ou diffamation, certains sites électroniques sont des fantômes», dira-t-il.

Concernant, d'autre part, les chaînes de télévision, le ministre a souligné que suite à l'appel à candidature lancé par le ministère, il s'est avéré qu'en réalité aucune chaîne n'est conforme. 5 chaînes seulement sont accréditées dont Dzair TV, Chourouk TV et Ennahar TV. 40 ou 50 chaînes sont des chaînes offshores de droit international. Autrement dit, elles ne sont pas des chaînes algériennes, a conclu le ministre.