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Des eaux usées, à ciel ouvert, misère et désolation: Menace sanitaire sur les habitants d'un bidonville à Sidi Chahmi

par Houari Barti

Les habitants du bidonville dit ?Dubaï' à Sidi Chahmi interpellent, une nouvelle fois, les pouvoirs publics sur la situation sanitaire, qualifiée de « désastreuse », dans ce quartier, situé à la banlieue sud d'Oran. Depuis plusieurs années, des familles entières vivent dans cet endroit, sans le moindre signe élémentaire de vie descente. Les eaux usées y coulent le long de ses pseudo- ruelles, creusant des rigoles à même le sol et offrant un spectacle de désolation.

Situé à l'entrée de la commune de Sidi Chahmi, derrière un CEM que l'on vient, tout juste, de terminer, le bidonville en question est devenu un foyer à ciel ouvert, à toutes sortes de maladies contagieuses, affirme M. Assyr Taïbi, médecin de profession. « Les maladies contagieuses y pullulent à ciel ouvert et les eaux stagnantes, dégageant des odeurs nauséabondes, représentent des gîtes favorables à toutes sortes de maladies, notamment au Paludisme », avertit le Dr Taïbi. En tant que citoyen oranais, je m'aperçois que derrière la face apparente de la ville d'Oran, ses signes de modernité, ses tours, son tramway et ses luxueuses bâtisses, il y a l'autre face cachée, celle de la misère et de la désolation.

Un être humain ne peut concevoir, vivre dans cet endroit. Le jour de ma visite dans ce quartier que je ne connaissais pas, a coïncidé avec des pluies torrentielles très bénéfiques, pour la région, mais hélas causant des dégâts importants à ces habitations de fortune, car n'ayant pas d'étanchéité, ni de protection contre les inondations de leurs cabanes », a-t-il affirmé. Et de témoigner : « j'ai vu des malades et des enfants handicapés, vivant dans ces situations de précarité inqualifiables, qui prient et attendent qu'une initiative salutaire ou une action humanitaire viennent les soulager de leurs malheurs ». Les habitants lancent, ainsi, un cri de détresse aux autorités locales et à leur tête le wali d'Oran, pour faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour protéger la santé de cette population, particulièrement les enfants.