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Changement d'adresse, déclaration du personnel, contrats de travail, visites médicales?: Les sociétés de taxis sous haute surveillance

par J. Boukraa

L'entrée en service des sociétés de taxis avait permis d'atténuer la tension sur les licences de taxi. La société de taxis a, en effet, l'avantage d'activer avec plusieurs véhicules pour une seule licence. A Oran, 77 sociétés privées de taxis avec un parc roulant de près de 2.500 véhicules sont opérationnelles. L'inspection de travail a lancé une large campagne de contrôle des conditions de travail au sein des ces petites entreprises. Des brigades composées d'inspecteurs de la direction des transports et d'inspecteurs de travail sont depuis le début de ce mois d'octobre sur le terrain. M. Bendib, inspecteur régional de travail, a affirmé que la majorité des ces sociétés ne respectent pas la réglementation ». « En plus du changement d'adresse du siège social sans informer la direction des transports pour échapper au contrôle, les sociétés de taxis ne passent pas par l'agence de l'emploi pour le recrutement, comme stipule la loi. Sur un échantillon de 12 sociétés, 8 avaient changé leurs adresses ». Aussi, les conditions de travail ne sont pas respectées. « Les contrats de travail ne sont pas élaborés, les congés annuels et les repos hebdomadaires et la durée du travail réglementaire ne sont pas respectés. Les chauffeurs ne bénéficient pas de fiche de paie, ni des visites médicales entre autres », a souligné notre interlocuteur avant d'ajouter « que les sociétés sous-déclarent leurs employés auprès des servies de sécurité pour échapper aux impôts et aux taxes ». Dans ce cadre, des mesures devront être prises contre les contrevenants.

Ces entités ont été créées suite aux nouvelles dispositions prévues dans l'arrêté du 28 septembre 2009 modifiant l'arrêté du 8 août 1993 réglementant le transport effectué par taxi. L'avantage d'activer avec plusieurs véhicules pour une seule licence. Un document qui n'est attribué qu'aux anciens moudjahids et ayants droit, exigé pour l'exercice de ce métier. Chaque société emploie entre 10 et 25 personnes (entre chauffeurs et personnel de soutien). Malheureusement la progression du nombre des sociétés de taxis n'a pas été suivie sur le terrain par une amélioration de la qualité des prestations de services. Les citoyens se plaignent notamment des «tarifs abusifs» affichés par les compteurs électroniques pour des courses de courte distance. Une bonne partie des plaintes des usagers concernent les chauffeurs de sociétés de taxis privées qui recourent à des moyens détournés pour surtaxer leurs services. Les sociétés de taxis appliquent le «système de quotas» à leurs chauffeurs qui sont contraints de ramener quotidiennement des recettes entre 1.500 et 2.000 dinars.