Alors
que Ténès dispose d'un hôpital neuropsychiatrique flambant neuf, il est
malheureux de constater que de nombreux malades psychiques continuent d'errer
librement à travers la ville. Inauguré en 2012, cet établissement reste
désespérément vide. Seules quelques consultations sont effectuées par le
personnel médical. Mais c'est surtout pendant la saison estivale que le nombre
de ces malades augmente considérablement. Certains sont malheureusement
agressifs. Il y a, bien sûr, «les locaux» mais il y a aussi ceux qui viennent
d'autres régions. Il faut noter que si de nombreux citoyens ne cessent d'être
menacés par des malades psychiques, leur prise en charge demeure inadaptée à
leur état de santé. Il ne faut pas occulter que ces personnes souffrant de
maladies psychiques ne doivent pas forcément être définies en tant que
personnes atteintes de démence, comme l'entend le commun des citoyens, car
parmi ces malades, il y a des épileptiques, des névrotiques, des dépressifs,
des psychotiques...Selon les spécialistes, le climat social délétère, conjugué
à la tragédie nationale qu'a traversée le pays, auraient été pour beaucoup dans
l'aggravation de la situation. Toutefois, à défaut d'une prise en charge réelle
et effective qui aurait évité à plusieurs victimes de sombrer dans la «folie»
(pour reprendre le terme populaire), le nombre des personnes atteintes de
maladies mentales ne fait qu'augmenter, notamment ces dernières années.
Aujourd'hui, alors que des aliénés mentaux errent en ville, dans des tenues
indécentes voir choquantes, la société civile de Ténès interpelle le wali afin
que «ces malades puissent bénéficier d'un traitement médical puis d'un
hébergement à l'hôpital neuropsychiatrique de Ténès».