Les habitants de la rue Didouche Mourad (ex rue de France), se plaignent de l'état
dans lequel se trouve le «Bazar du globe», ancienne surface commerciale,
naguère très prospère, dont le niveau donnant sur ladite rue est devenu une
véritable décharge à ciel ouvert, à telle enseigne qu'ils ont peur que le «jet
d'un simple mégot de cigarette par un passant, puisse provoquer un incendie et
une catastrophe dans le quartier». En effet, le risque est grand que le feu
prenne rapidement, «car une bonne partie des détritus divers accumulés est
constituée de papiers et de cartons et d'autres produits encore, tout autant
inflammables», affirment-ils. Sans oublier de faire observer, que la rue Didouche Mourad représente la plus longue artère de la
«ville des ponts' et la plus commerçante, dont les deux rives sont occupées par
des magasins spécialisés dans l'habillement. C'est autant dire que si le feu se
déclare, au niveau du «globe», le danger est réel de le voir se propager et
prendre très vite dans tout le quartier. Et nos interlocuteurs de poursuivre,
cette ancienne surface commerciale, datant de l'époque coloniale, est devenue
juste après l'Indépendance «Nouvelles galeries Cirta», spécialisée dans la
vente des produits de large consommation, qui, après la dissolution et l'échec
de la formule, avec fermeture des «Galeries», a été affectée, dernièrement à la
direction de la Culture. Et selon l'ex-directeur de la Culture, en fonction
lors de cette affectation, en l'occurrence M. Djamel Foughali,
l'objectif visé par la récupération de cet espace, était d'en faire un musée
d'art moderne avec des galeries d'art, l'exposition de produits artisanaux, de
sculpture et de tableaux de peinture. Expliquant, que son secteur a jeté son
dévolu sur ce bâtiment composé de trois niveaux, construit en 1880, se situant
juste à l'entrée de la rue Didouche Mourad, pour
d'abord l'élégance de son architecture ainsi que sa proximité du Palais «Ahmed
Bey», qui se trouve à quelques dizaines de mètres. Le but recherché, donc,
était de promouvoir ce quartier localisé au coeur de
la ville et très fréquenté, en un lieu de créativité et de booster l'activité
culturelle, dans la ville. Questionné sur l'état lamentable de cet ancien bazar
et les craintes qu'il suscite auprès des riverains, l'intérimaire du nouveau
directeur de la Culture, se contentera de nous dire que le projet est
actuellement gelé et ce, à l'instar de tous ceux qui n'ont pas encore connu un
démarrage réel de travaux.