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C'est
la réponse de Nouredine Bedoui
à une question sur la situation sécuritaire du pays. Le ministre a accepté de
répondre aux questions des journalistes en fin de journée à la sortie d'un
déjeuner organisé dans une magnifique jumenterie,
sous les airs d'une musique chaâbie très mostaganémoise. «Avec toutes nos institutions et nos
services sécuritaires, notre armée en tête, notre vigilance n'a jamais eu
d'égale auparavant,» a-t-il noté. A propos des rencontres régionales qui l'ont
regroupé aux 48 walis du pays, le ministre de l'Intérieur a précisé que « notre
évaluation n'est pas celle des responsables qui sont la locomotive du
développement local mais des programmes qui ont été réalisés, le premier
constat montre qu'il y a des résultats positifs sur le terrain mais il y a
aussi des insuffisances, des propositions ont été faites pour les combler, on
doit sauter les verrous administratifs ». Interrogé sur les réactions négatives
des partis opposants à propos de l'adoption de la loi électorale, Bedoui interroge lui aussi : « On est dans un Etat de droit
ou pas ? » Pour répondre « C'est un Etat de droit, le Parlement dans ses deux
chambres est une institution républicaine, il a adopté la loi, tout le monde
doit l'accepter et s'y conformer pour l'appliquer». Il appelle tous les partis
«à s'imprégner de la culture institutionnelle» et affirme «bien sûr que
l'opposition a le droit de donner son avis et
d'exprimer ses ambitions mais dans un cadre institutionnel». Pour Bedoui, «on a adopté la loi, on est dans la phase
d'élaboration des textes d'application, on va aller vers la préparation des
élections». Le projet portant «organisation administrative» à ne pas confondre,
note le ministre, «avec le découpage administratif», pourrait, dit-il, «être
présenté en Conseil du gouvernement puis en Conseil des ministres, lui seul
habilité à trancher la question».
Dernier point dans l'ordre du jour de la visite, jeudi dernier, de Bedoui dans la wilaya de Mostaganem, un centre de vacances où séjournent des enfants sahraouis, situé dans la commune de Masra. Accueilli avec «Essahra Hora, El Maghreb Bara», «yahia ettadhamoun baina echaâbaïne», ou alors «one, two, three, viva l'Algérie», le ministre passera un petit moment à écouter les enfants sahraouis chanter leur révolution et revendiquer l'indépendance de leurs territoires. Un poème a été lu par un Sahraoui glorifiant le chahid et la volonté du peuple à décoloniser le Sahara occidental. Ce détour du ministre de l'Intérieur est à inscrire dans le soutien indéfectible de l'Algérie à la question sahraouie. |
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