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Le racket des estivants se poursuit sur le littoral: 200 dinars pour stationner !

par S. M.

Qui a dit que l'accès aux plages sera gratuit cette saison ? Les vacanciers qui espèrent se désaltérer au bord de la mer à moindres frais vont rapidement déchanter.

Le racket des automobilistes et des estivants se poursuit durant cette saison estivale sur les plages de la corniche oranaise. Les racketteurs armés de gourdins recourent à toutes les ruses pour l'extorsion de l'argent aux estivants. A la plage des Andalouses, très fréquentée par les familles, à peine l'automobiliste tente-t-il de se garer que des jeunes munis généralement de gourdins, en guise d'instrument de dissuasion, lui réclament un dû nullement mérité. Une place de parking coûte désormais 200 dinars. Ces pseudo-gardiens de parkings proposent leur aide «gentiment» mais gare à celui qui ne récompense pas ce service! Ils orientent les automobilistes pour garer leurs voitures, les surveillent scrupuleusement et exigent des sommes non négociables. Ceux qui refusent ce fait accompli se verront illico rétorquer : «s'il arrive un malheur à votre voiture, nous ne sommes pas responsables!» Un conseil déguisé sur fond de menace ! Une attitude qui frise parfois l'agression, notamment quand il s'agit de la gent féminine.

Cette activité de gardiennage n'est pas légale, les jeunes en question ne possèdent pas de badges d'identification et n'octroient souvent aucun ticket de paiement aux clients. Une activité clandestine qui persiste en l'absence de toute autorité contrôlant l'occupation et l'utilisation de la voie publique par ces gardiens. Dans les autres plages, la situation n'est pas meilleure. Que ce soit à Cap Blanc, à Madagh ou à la plage des Dunes, c'est le même scénario qui se répète tous les jours. Les racketteurs exigent des sommes entre 150 et 200 dinars à chaque automobiliste. Les estivants doivent aussi mettre la main à la poche sur la plage pour se payer une place sous un parasol à partir de 700 dinars. Le vacancier qui veut se détendre dans le confort des chaises, tables devra payer plus parfois jusqu'à 1.500 voire 2.000 dinars. Ce racket organisé sur les plages profite à des individus peu scrupuleux qui ne payent ni impôt, ni taxes et ne prennent même pas la peine de nettoyer les plages.