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Analyse: Le Doyen plus réaliste

par Adjal Lahouari

Pour tout le monde, le MCA était le favori logique, même si, paradoxalement, il figure au douzième rang de la Ligue 1, derrière le NAHD. Et comme notre football n'est pas à un paradoxe près, on a noté que le Nasria a inscrit plus de buts que le Mouloudia, l'autre différence se situant au niveau des défenses, celle du MCA étant plus solide. Cette introduction nous aura servi de repère pour évaluer les chances de chacun, mais nul n'ignore qu'un match, et à fortiori une finale de coupe, se décide, parfois, sur un ou plusieurs détails. Toujours est-il que ce duel a réuni deux équipes aux styles différents, les Mouloudéens aimant avoir le ballon, tandis que les gars du NAHD optent souvent pour le contre. Quoi qu'il en soit, tous les protagonistes, se connaissant fort bien, étaient réciproquement avertis. De fait, conscient des possibilités de ses protégés, le coach Amrouche a préparé un plan défini sur quatre axes essentiels, à savoir le pressing haut, le jeu en passes courtes, les coups francs et l'efficacité devant les bois de Boussouf. En dépit de toute leur bonne volonté, les deux formations se sont neutralisées, en première période, même si les gars du Doyen peuvent revendiquer une plus grande possession du ballon. Visiblement, chaque joueur craignait de commettre la faute fatale. Aussi, on attendait, donc, avec impatience la seconde période, traditionnellement admise comme étant celle des entraîneurs. A notre avis, la décision s'est faite, tant au niveau de la récupération du ballon que de son utilisation, les Mouloudéens se montrant plus pragmatiques, tandis que les Husseindéens ont trop misé sur leur goleador Gasmi, surveillé de près par les centraux Demou et Bouhenna. Finalement, pour avoir fait preuve de réalisme, les Mouloudéens sont parvenus à conquérir la coupe édition 2015-20016. Globalement, ce n'est pas immérité compte tenu de la grande maîtrise du ballon. Hachoud qui a inscrit ce but, c'est comme un symbole. Chez nous, on dit souvent qu'une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne, alors que sous d'autres cieux, on affirme mordicus que, pour gagner, il faut jouer. De ces deux sentences c'est, selon vous, laquelle qui est la plus adaptée ?