Sous l'égide de la faculté des lettres et langues, département de langue
française, l'université Cheikh Larbi Tébessi vient d'abriter les travaux d'un colloque
international, à caractère scientifique, sous le thème «discours médiatique en
francophonie, action langagières et interaction sociale». La rencontre s'est
focalisée sur l'analyse du discours médiatique développé dans les médias, entre
théorie et pratique; le français en Algérie, langue médiatique, langage(s) des
médias. L'analyse du discours médiatique utilisé par la presse, notamment les
journaux, un élément de réflexion des supports de l'information variée (presse
écrite, radio, TV, publicité) le langage plus au moins métissé
des médias, intéresse les spécialistes universitaires dans une optique
pluridisciplinaire. Ainsi, pour Miri Benabdallah Imene, «le discours
journalistique de simulation, mais aussi de dévoilement et de mise en relief?
il devient moyen de communication au service de la conjoncture, du lectorat?».
Dans sa communication, Abdelkrim Boufarra
de l'université Mohamed 1er d'Oujda (Maroc), développe l'idée de l'omniprésence
des médias dans la vie de tout le monde. En plus de leur rôle dans la détente
et le divertissement, ils «sont devenus des moyens redoutables de propagande et
véhiculent des messages selon les circonstances». L'animation radiophonique et
ses spécificités. Pour cela, Lazhar Djeddi de l'université de Tébessa, s'est penché sur une
émission de de la radio nationale chaîne III, les
degrés de confidentialité -analyse comparative- dans le langage de
communication à travers les interventions des auditeurs. L'universitaire dira
que sa démarche «s'inscrit dans le cadre des travaux sur les langages (pour)
déchiffrer la partition invisible qui guide le comportement de ceux qui se
trouvent engagés dans un processus communicatif». L'emprunt lexical de la
presse francophone algérienne, selon Djebbarri Oum El Hana, un lexique en
perpétuel mouvement, «est destiné à combler des lacunes linguistiques et
décrire les nouvelles réalités. La presse est l'une de ces voies prometteuses,
d'après elle. Sonia Hadjar, dans sa communication
intitulée «le sens caché dans le discours journalistique algérien», parlera de
la chronique «tranche de vie» de notre collègue El Guellil,
dans une optique de créativité sémantique ou le non-dit tient comme un langage
dans un style journalistique fait d'autodérision et ironie. En somme, les
organisateurs de ces journées se sont fixés certains objectifs: proposer au
débat le discours médiatique pluridisciplinaire vivant, démontrer que l'étude
des médias d'expression française est utile pour comprendre les fondements du
statut de la langue française dans notre société, ou encore susciter un esprit
critique chez le récepteur en lui offrant les rudiments de réflexion.