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Aïn El-Turck : Des jeunes revendiquent la récupération des ex-Souks El Fellah

par Rachid Boutlélis

La société civile réussira-t-elle là où, de bataille juridique en bataille juridique, les assemblées populaires qui se sont succédé à la tête des APC d'Aïn El-Turck et d'El Ançor et même de Mers El-Kébir, ont échoué pour récupérer les Souks El Fellahs, ces biens communaux cédés en concession suite à leur dissolution quelques années auparavant?

Cette problématique, entre autres, a été abordée lors d'une rencontre organisée par les représentants de la société civile et ceux de la coordination des associations d'Aïn El-Turck, ainsi que des élus locaux, qui s'est tenue en fin de semaine au siège de la daïra d'Aïn El-Turck. Des participants à cette rencontre ont tenu à souligner au Quotidien d'Oran qu'ils «sont prêts à se battre pour restituer ces Souks El Fellah afin de les mettre à la disposition des jeunes chômeurs et tenter ainsi de contribuer à résorber, un tant soit peu, le chômage dans cette région côtière. Autrement dit, les occupants qui squattent ces Souks El Fellah devraient être mis en demeure». Il importe de noter dans ce contexte qu'un litige couve depuis des années entre les locataires de ces Souks El fellah, dont l'un s'est transformé en un ensemble de locaux commerciaux loués à des particuliers, en l'occurrence celui d'Aïn El-Turck et le deuxième, en une usine, à savoir celui d'El Ançor et lesdites APC. «Non pas que ces APC ne sont pas dans leur droit, au contraire, puisque ces biens communaux sont inscrits au sommier de consistance de chaque commune, mais qu'elles se défendraient assez mal dans ce contentieux», selon des responsables bien au fait du dossier.

«Il semblerait qu'elles font traîner l'affaire pour des raisons indéterminées», renchérissent-ils.

Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, le litige ne semble a priori pas encore prêt à connaître son épilogue si l'on se réfère aux déclarations des jeunes en charge du dossier qui dénoncent le peu d'entrain manifesté par les responsables concernés à restituer ces biens communaux et qui suscitent beaucoup d'interrogations». Lors de cette rencontre, les intervenants ont insisté pour réactualiser, dans les plus brefs délais, ce dossier qui demeure en suspens des années durant. «Il est temps de rendre à César ce qui appartient à César», ont fait remarquer nos interlocuteurs avec une pointe de dépit.