Une réunion de
parents d'élèves s'est tenue samedi au lycée Abdallah Morsli
de Sidi-Akkacha pour débattre des nombreux problèmes
que rencontre cet établissement du secondaire. Cet établissement avait ses
années de gloire en 2000 et 2001 où il fut classé premier au niveau de la
wilaya concernant les résultats au baccalauréat. Selon le président de
l'association des parents d'élèves, « aujourd'hui, la situation s'est dégradée
complètement au point où non seulement les résultats sont décevants mais, pire
encore, l'insécurité, le laisser-aller, l'indiscipline sont omniprésents au
niveau du lycée ». L'association rappelle qu'une pétition adressée au directeur
de l'Education nationale, avec copie au wali de Chlef,
est restée sans réponse. Dans cette lettre dont une copie nous a été remise, le
président de l'association, au nom des parents d'élèves, soulève de nombreux
points qui entravent la bonne marche de l'établissement et par conséquent
rendent incertains les résultats du Bac et des autres examens d'évaluation pour
les élèves. Parmi ces points, figurent en premier lieu l'incapacité de
l'administration du lycée à faire respecter la discipline conformément au
règlement intérieur puis le manque d'enseignants dans des matières essentielles
depuis plus d'un mois. La pétition fait également état de vitres cassées au niveau
de certaines classes, exposant ainsi les élèves aux aléas climatiques, devant
la difficulté pour l'administration de remédier à la situation. Autre point
soulevé, celui du manque de chaises au niveau des classes. Selon les parents
d'élèves, c'est la course au « koursi » dès l'entrée
dans les classes. Les retardataires ou les moins téméraires devront se
débrouiller pour suivre leurs cours. Quant aux sanitaires réservés aux garçons,
les portes ont disparu depuis le début de l'année scolaire, en septembre.
Il faut noter
également que cet état de fait s'est traduit récemment par le refus des
enseignants de remettre les notes des compositions à l'administration. Jusqu'à
la veille des vacances, c'est-à-dire jeudi dernier, tous les élèves de cet
établissement n'ont pas pu avoir leurs notes, ce qui n'a fait évidemment
qu'envenimer davantage les choses. Certains profs réclament tout simplement le
départ du directeur qui, selon eux, « n'arrive plus à maîtriser la situation et
à gérer le lycée convenablement ». Quant aux élèves eux-mêmes, et hormis les
conditions de travail que leurs parents ont soulevé lors de cette rencontre,
ils reprochent au proviseur de leur « imposer des matières essentielles telles
que les maths, physique, sciences ou le français à des heures tardives de la
journée et celles moins importantes en début de matinée ». Par ailleurs, il
faut souligner que malgré l'invitation adressée par le président de
l'association des parents d'élèves au chef de l'établissement pour assister à
cette rencontre, et par conséquent apporter des éléments de réponses aux
préoccupations, ce dernier n'était pas présent à la réunion. Devant cette
situation, certains parents d'élèves ont proposé de recourir à la grève pour
être éventuellement entendu. Toutefois, la majorité des présents gardent un
grand espoir pour que le wali intervienne, notamment en déléguant une
commission d'enquête pour faire toute la lumière sur la gestion de cet
établissement.