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Ministère de la Santé : Convention avec une fondation européenne contre la cécité

par M. Aziza

Le ministère de la Santé et de la réforme hospitalière a signé hier, une convention de partenariat avec la fondation européenne THEA (le premier groupe indépendant européen en ophtalmologie), au siège du département de Abdelmalek Boudiaf. L'enjeu est de lutter contre les maladies causant la cécité, notamment le trachome. Cette action s'appuie sur la stratégie de l'Organisation onusienne de la santé, visant à éliminer le trachome à l'horizon 2020. D'ailleurs, l'année 2020 a été baptisée «Année de Vision 2020 : Le droit à la vue».

A noter que l'Algérie compte plus 180.000 non-voyants. Les spécialistes craignent le pire pour les années à venir, si jamais on ne corrige pas, à temps, les causes de cécité évitable. Les pronostics de la population handicapée visuelle, à l'horizon 2020, ont estimé à plus de 190.000 cas et pourrait atteindre plus de 210.000, en 2025. Pourtant, 80% de ces déficiences peuvent être prévenues ou guéries.

Conscient que la cécité est un grave problème de santé publique et un fardeau économique pour la société, le ministère de la Santé n'a pas hésité à coopérer avec la fondation THEA pour lutter contre le trachome dont sa prévalence, en Algérie, est estimée à 5,5%, selon les données officielles.

La Fondation d'entreprise THEA présidée par le Professeur Serge Resnikoff, membre du conseil exécutif de l'Agence internationale de lutte contre la cécité et administrateur du conseil international d'ophtalmologie a été lancée, en 2012. C'est en fait l'aboutissement d'un engagement plus que séculaire de l'ancêtre Paul Chibret, jeune médecin militaire, spécialiste en ophtalmologie, qui s'est rendu en Algérie, en 1870, loin de sa région natale, pour aller soulager la souffrance humaine, notamment les personnes souffrant de problèmes visuels.

Selon le Professeur Serge Resnikoff, «il y a 140 ans, Paul Chibret, le grand ?ancêtre', l'un des précurseurs de l'action humanitaire internationale et de la médecine de terrain, dans les pays du Sud, nous a montré la route.

C'est, aujourd'hui, pour nous un devoir autant qu'une joie que de poursuivre son combat », a-t-il précisé, en affirmant que l'action au service de la santé oculaire, dans les pays défavorisés est ainsi devenue une tradition familiale qui ne s'est jamais démentie.