Hier, les
citoyens n'ont pas dérogé à la règle du rassemblement massif devant la daïra de
Constantine. C'est lundi, jour de réception aux administrations publiques, et
la foule était nombreuse, comme à l'accoutumée, à se donner rendez-vous devant
la porte de la daïra pour une audience auprès du premier responsable pour lui
exposer le problème particulier du logement. Les agents de l'ordre public
avaient fort à faire pour organiser, calmer et établir des listes des personnes
admises à l'audience à tour de rôle. Parfois, la foule compacte, en colère,
bloque la circulation sur cet axe névralgique du centre-ville qui longe le
siège de la daïra. Puis, les gens se mettent à attendre leur tour pour se faire
admettre à l'intérieur, non sans guetter ceux qui en ressortent pour leur
tomber dessus avec plein de questions tournant autour du sujet maître, le
logement social en l'occurrence. « Les bénéficiaires de logements sociaux
s'impatientent pour aller occuper leurs logements, d'autres en attente
revendiquent l'organisation du tirage au sort, et certains s'inquiètent du sort
réservé à leurs recours introduits après des opérations de relogement qui les
ont exclues « injustement », clament-ils. Une tension qui est devenue au fil du
temps bien propre à la ville de Constantine. N'y a-t-il pas d'autres solutions
pour éviter ces rassemblements répétitifs ? Si, estiment certains présidents
d'associations, il faut tout juste motiver le rejet du demandeur de logement
social exclu et aller vers la distribution rapide des logements finis qui se
comptent pas milliers, selon les déclarations des responsables eux-mêmes.