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Raffinerie de Skikda : Vers une autonomie totale en matière d'énergie électrique

par A. Boudrouma

La brusque chute de tension à l'origine de l'arrêt des unités de la raffinerie de Skikda vient rappeler l'extrême dépendance de ce complexe vis-à-vis de Sonelgaz. La moindre coupure de courant se répercute directement sur la production puisque, selon les affirmations d'un cadre supérieur de Sonatrach, les besoins en électricité de la raffinerie sont actuellement couverts à 60% par Sonelgaz, une dépendance dont veut se départir la raffinerie dont les responsables ont décidé de lancer incessamment la réalisation de ses propres installations à même de lui assurer une autonomie totale en matière d'énergie électrique. Le projet ne devrait voir le jour cependant que dans 14 mois, a soutenu la même source, qui a tenu à souligner que « les turbo-alternateurs mis en cause n'ont aucun lien direct avec l'incident d'avant-hier et l'intervention effectuée pour leur remise en service, à l'époque, a été décidée par l'ancienne Direction qui était guidée par le seul souci de réparer en urgence des installations défaillantes pour le bien de la raffinerie loin de toute autre considération. D'ailleurs, le code des marchés prévoit ce genre d'opérations et SAMSUNG est toujours là de toutes façons ». Le même cadre de Sonatrach a en outre précisé qu'il faut se rendre à l'évidence que la gestion d'une raffinerie aussi importante que celle de Skikda n'est pas une mince affaire puisqu'en l'espace de quelques années, son développement l'a transformée en véritable ville puisqu'elle est passée de 22 à 42 unités. Le défi qui se pose actuellement est celui de la relève, des cadres sont partis à la retraite d'un seul coup, il s'agit d'une génération qui a fait son temps. Pour cela, des jeunes techniciens poursuivent leur formation sur les installations de la raffinerie et à l'IAP et devraient combler le déficit en ressources humaines pour assurer une relève efficace dans peu de temps», conclut la même source. Au sujet des arrêts techniques des raffineries, ils sont décidés selon « un programme préalablement arrêté et sont dictés par le souci de maintenance des installations. Les équipements dont le fonctionnement est arrivé à terme devraient être remplacés comme cela se fait dans toutes les raffineries du monde. »