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TLEMCEN: Les pièces de rechange, un casse-tête

par Khaled Boumediene

Les responsables de maintenance d'entreprises, les distributeurs et acheteurs, les gestionnaires de stocks, les bureaux d'études et de consulting, les universitaires et les responsables d'entreprises PME/PMI, qui sont venus mercredi à la journée d'étude internationale sur la gestion et production des pièces de rechange au service de l'entreprise, qui a vu la présence d'un spécialiste de la maintenance, Claude Pichot (président de l'association française des ingénieurs et responsables de maintenance-AFIM), n'étaient qu'une soixantaine. Lors de son allocution d'ouverture à l'occasion de cette journée organisée au parc national de Lalla Setti, par la chambre de commerce et d'industrie ?'La Tafna'', la société maghrébine de mécanique de précision et de maintenance industrielle (SOMEMI) et l'association française des ingénieurs et responsables de maintenance (AFIM), le président du comité d'organisation, Elias Fouad Mami (Professeur d'université), a indiqué que : «l'ouverture de l'Algérie au marché mondial et son insertion progressive dans la dynamique des échanges internationaux imposent aux entreprises locales une amélioration continue dans toutes ses fonctions, notamment dans la gestion de ses stocks. Dans la plupart des entreprises, les gestionnaires n'accordent pas toujours l'importance nécessaire à la gestion scientifique des stocks, ce qui fait augmenter considérablement les coûts de gestion. L'optimisation de la gestion de pièces de rechanges s'avère être un levier clé de performance de l'entreprise, surtout dans les activités de maintenance. Outre les fonctions associées à la maintenance, les fonctions «Gestion des stocks», «planification des besoins» et «GMAO» sont utilisées pour la remise à neuf des pièces de rechange. Ces opérations de rénovation sont importantes pour les entreprises pour lesquelles la disponibilité des systèmes est un facteur déterminant. De même, les potentialités nationales en matière de fabrication de pièces de rechange, de sous-traitance et de partenariat doivent être exploitées. Une nouvelle réflexion méthodologique et pratique pour une gestion optimisée ainsi qu'une standardisation et codification bien conçues des pièces de rechange doivent être menées». Par ailleurs, lors de son exposé intitulé «La convention universelle des échanges numériques de données techniques ecl@ss-ec@t au service de la gestion des rechanges», le président de l'AFIM, Claude Pichot, a souligné que: «Les événements redoutés découlent des choix de conception des machines, des procédés et des biens constitutifs. Un lien entre les phases du cycle de vie est indispensable pour optimiser le fonctionnement. Les biens doivent être classés et décrits selon une même convention afin de permettre l'utilisation efficace des techniques numériques. L'adoption de la convention universelle des échanges numériques eCl@ss-ec@t est le lien qui permet la description homogène des caractéristiques des biens quelle que soit leur provenance, le rattachement des données documentaires, normatives, de fonctionnement, pathologiques, de pièces de rechange et de défaillances à des familles de biens, la pérennisation des historiques et la possibilité de donner du sens au ?'Big data''. Pour apprendre à maintenir, il faut connaître les composants technologiques, la fonction, le fonctionnement, la pathologie. Il faut analyser le comportement des systèmes actifs, la productique, les machines, les procédés. Il faut analyser le comportement des systèmes passifs, les bâtiments, les infrastructures. Il faut aussi analyser les énergies à neutraliser pour intervenir». A l'occasion de cette journée très riche en communications, plusieurs spécialistes en fabrication mécanique, en maintenance industrielle et en gestion des stocks de pièces de rechange, se sont relayés pour évoquer : «La fabrication mécanique au service de la maintenance : l'expérience de SOMEMI», Adel Bensaci (directeur général CEO SOMEMI, Jijel), «L'impact de l'ingénierie sur la gestion de la pièce de rechange», Charaf Eddine SIKIOU (directeur d'unité ateliers maghrébins, Arcelor Mittal, Annaba), «Les leviers d'une gestion optimisée des pièces de rechange», Rabia Khelif (Professeur de maintenance industrielle et fiabilité, université Badji Mokhtar, Annaba), «Démarche pour entreprendre une meilleure gestion des pièces de rechange intégrée à la GMAO dans l'entreprise» Abdelaziz Amirat (Enseignant-chercheur Badji Mokhtar, Annaba), «Gestion des stocks au sein du groupe SNVI», Nabil Belkhodja et Ali Issalah cadres SNVI, Alger), «Gestion des pièces de rechange au sein d'ALZINC», Omar Bouhadjeb et Fouad Benali cadres ALZINC, Ghazaouet), «L'expérience de la BSTPO en sous-traitance», Abdelkrim Liazid Pr. ENPO, Oran), et «La sous-traitance dans les marchés industriels, relations juridiques entre donneurs et receveurs d'ordres», Abderrahmane Bendeddouche (directeur de l'école de formation SYNERGIA, Oran). Les débats entre les participants ont notamment porté sur l'optimisation de la gestion des stocks de pièces de rechange, la codification, l'informatisation, la normalisation et l'interchangeabilité des pièces de rechange, la production des pièces de rechange, la sous-traitance et la distribution, la rénovation et le traitement des pièces de rechange, GMAO et la gestion des pièces de rechange.