Dans une lettre de «recours» signée et adressée au wali par 11
membres de l'APC de Constantine, dont nous avons reçu hier une copie, ces élus
communaux se sont soulevés contre la désignation du nouveau directeur de
l'entreprise publique industrielle et commerciale (EPIC) chargée de
l'assainissement, qui a été créée récemment au niveau de la commune. Au motif
que cette désignation va à l'encontre des dernières orientations du Premier
ministre relatives à la mise à la retraite immédiate des cadres ayant atteint
l'âge de 60 ans. «Au lieu de préparer son dossier de mise à la retraite, disent
les contestataires parce qu'il a largement dépassé l'âge de 60 ans, ce cadre,
qui avait démissionné de son poste de directeur du centre d'enfouissement
technique (CET) de Constantine, avait demandé à être réintégré à son ancien
poste à la commune». Et d'accuser aussitôt le maire d'être derrière la
désignation à la tête de l'EPIC. Ceci d'autant plus, ajoutent les
contestataires, que ce cadre est un élu au sein de leur APC. Ce qui constitue,
selon eux, une seconde contradiction avec les textes réglementaires. «On ne
peut pas être juge et partie», déclarent-ils dans leur requête. Et de
poursuivre en considérant que ce poste devrait normalement revenir à un jeune
cadre de la commune qui remplit toutes les conditions d'âge et d'expérience. «
Et notre commune ne manque pas de compétences en la matière », ont-ils
souligné. Ajoutant qu'à la rigueur on aurait dû recourir au recrutement
extérieur par le biais de l'organisation d'un concours.