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EHU «1er Novembre» : 84 cas d'agression et d'attentat à la pudeur traités en sept mois

par J. Boukraa

Pas moins de 84 cas d'agression sexuelle et d'attentat à la pudeur ont été traités par le service de Médecine légale de l'établissement hospitalier 1er Novembre, durant les 7 premiers mois de l'année en cours. Les victimes sont des deux sexes, mais la majorité des cas, ce sont des mineurs. Les services concernés tirent la sonnette d'alarme sur les graves violences de tous genres que subissent les enfants, dans le silence et sans défense. L'analyse de ces chiffres donne une idée sur une grave problématique qui ronge la société de l'intérieur. Les agressions sexuelles à l'encontre des enfants ont, aussi, pris des proportions alarmantes au sein de notre société. Les auteurs de ces abus sont souvent des proches de la famille. Les enfants victimes de ces agressions souffrent dans le silence, car 80% de ces actes répréhensibles sont enregistrés, dans le milieu familial et demeurent impunis, en raison des tabous qui pèsent, très lourd, dans notre société. Le comble est que les parents des victimes n'assument pas leurs responsabilités. Par honte et au lieu de protéger leurs progénitures, ils les abandonnent tout seuls face à leurs bourreaux. Les agressions sexuelles sur les enfants ne laissent personne indifférent. Il s'agit de situations auxquelles il est difficile de faire face, car elles soulèvent beaucoup d'émotions et de questionnements, tant chez les adultes qu'auprès des enfants. Certes, dans notre pays, il y a des lois qui protègent les enfants.

Comme par exemple l'ordonnance 72/3 de la protection de l'Enfance, le code pénal qui contient une série d'articles qui protègent l'intérêt de l'enfant, mais sur le terrain la réalité est tout autre. A maintes reprises, des spécialistes et des associations, versées dans la protection de l'Enfance, ont lancé des appels pour une large contribution de la société pour juguler ce grave danger qui menace la frange la plus fragile de notre société.