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Le mur tombe

par El-Guellil

L'humiliation s'impose longtemps dans les consciences qui cherchent des remèdes pour pouvoir continuer à vivre. Ainsi, la guerre est un enfer. Ces anciens combattants souffrent encore aujourd'hui. Les choses affreuses qu'ils ont dû endurer sont à jamais gravées dans leurs souvenirs. C'est une remémoration douloureuse mais utile pour survivre. On l'expose pour prendre à témoin les gens qui nous aiment et qui comprennent qu'on ne revient pas de ces expériences «intacts». Ainsi, ces expériences vont laisser des traumatismes importants dans le psychique de ces moudjahidine.

Ces ruines dont ils veulent se libérer s'accrochent même dans leurs rêves. Ils cherchent des exutoires à cette déraison que représente la Guerre. La jeunesse devrait ne plus autoriser la guerre qui est le summum de la violence et l'image de l'homme la plus dégradante. Une vision apocalyptique de la mort. Après la guerre, ces hommes qui y ont participé disent souvent ne plus vouloir revivre ces atrocités. C'est un défi pour les générations à venir. On essaye de graver ces moments-là et leurs transmissions aux jeunes avec l'obsession de ne pas revenir vers des choses aussi difficiles.

Au-delà de l'expérience de la souffrance, c'est la volonté de vivre une humanité plus audacieuse avec une réconciliation au centre de tous les débats.

Etre pour un pardon commun est le plus efficace pour bâtir un monde meilleur. Un cadre où les frontières entre les pays ou entre les croyances s'effaceraient.

Si les erreurs ne sont pas partagées, on restera avec des rancunes infondées. Il ne faut pas de rupture entre les hommes. Silence. Ecoutons les anciens et ne suivons pas leurs exemples mais leurs expériences.

A nos frères palestiniens : on leur crie que la persécution doit faire l'écho d'un appel à la désobéissance.