Des centaines d'automobilistes, pour l'essentiel des estivants, en
route vers les plages de la région ouest de la wilaya, étaient bloqués,
dimanche, au lieu-dit ?Ighil El-Bordj, sur la RN 24 reliant Béjaïa à
Tizi-Ouzou, à la sortie-ouest de Bejaia, en raison d'un mouvement de
protestation de riverains exigeant un « meilleur cadre de vie », a-t-on
constaté. Les contestataires avaient obstrué à l'aide d'objets hétéroclites
toute la voie, créant des bouchons sur plusieurs kilomètres et même au-delà,
notamment sur la déviation reliant le site du campus universitaire de
Targa-Ouzemmour, aux hameaux de Taghzouit et Ighil Oudjilbane, littéralement,
submergée en raison de la fréquentation automobile qui l'a caractérisée.
Beaucoup d'usagers, dont certains étaient accompagnés d'enfants, ont dû y subir
une épreuve des plus épuisantes, aggravée de surcroît par une chaleur torride.
« C'est malgré nous et à contre coeur que nous recourons à cette méthode. Mais
on n'a pas d'autres choix, sinon que de fermer la route », a déploré un
trentenaire, indiquant que les « villages environnants n'ont eu de cesse
d'endurer les aléas du manque d'eau, de la rareté des transports et des effets
des projets qui n'en finissent pas, notamment ceux en rapport avec le réseau
gaz ». Immédiatement après l'installation de ce barrage bloquant, le président
de l'APC, accompagné des responsables des secteurs concernés, s'est déplacé sur
les lieux et a décidé de « mesures urgentes », notamment l'alimentation en eau
du village de Taourirt et l'interpellation des entreprises en charge du réseau
gaz pour accélérer leur cadence de réalisation.